Lors d’une visite dans les territoires palestiniens, M. Steinmeier a appelé à la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée en 2014 par sa troisième guerre en six ans. Mais il a insisté sur le fait qu’elle n’était possible que si les tirs de roquettes palestiniens sur Israël cessaient. « Je suis ressorti de toutes mes discussions hier (dimanche) à Jérusalem et à Ramallah avec l’espoir que toutes les parties se rendent compte que nous sommes assis ici sur un baril de poudre et que nous devons veiller à ce que la mèche ne s’allume pas d’elle-même », a dit M. Steinmeier, arrivé en Israël samedi.
Les « risques d’une nouvelle escalade » ne pourront être réduits de manière décisive que si une reprise de l’activité économique est associée à l’aide humanitaire et à l’aide à la reconstruction, a-t-il dit. « Cela n’est possible qu’avec l’ouverture des frontières » de l’enclave, soumise à un blocus israélien et à un quasi-blocus égyptien, a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie allemande, qui a rencontré dimanche des dirigeants israéliens et le Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah, en Cisjordanie occupée, n’a en revanche pas vu de responsables du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza et qui est considéré par l’Union européenne comme une organisation terroriste. Un rapport de la Banque mondiale publié en mai indiquait que le chômage dans la bande de Gaza atteignait 44%, « le taux probablement le plus élevé au monde ».