A Jérusalem, deux rencontres entre l’émissaire américain, George Mitchell, et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou n’ont déjà rien donné. Il en faudra une troisième, prévue vendredi, pour savoir si un compromis est possible sur la colonisation.
On a déjà parlé ici du lobbying de J-Street , groupe pacifiste américain qui s’est développé ces derniers mois à la faveur du nouveau tour de la politique américaine vis à vis d’Israël. Le magazine du New York Times s’est penché sur ce phénomène encore très marginal dans le concert des organisations juives américaines. Un long article dresse un état des lieux assez complet et s’attarde notamment sur la personnalité du “patron” de J-Street, Jeremy Ben-Ami dont le parcours est assez singulier.jstreet-031909.1253115905.jpg
Qu’on en juge : descendant des premiers pionniers sionistes d’origine russe à venir en Palestine (en 1882), né à New York d’un père ancien du Bétar et chargé en 1948 d’affréter l’Altalena (navire chargé d’armes envoyé par le fond sur ordre de David Ben Gourion au large de Tel Aviv) et qui aujourd’hui est le porte-parole des juifs américains jugeant presque prioritaire la défense de la solution des deux Etats par rapport à celle d’Israël lui-même.
L’article du New York Times a été disséqué sans indulgence aucune par Shmuel Rosner, qui après avoir blogué pour le Haaretz est hébergé aujourd’hui par le site du Jerusalem Post (deux journaux qui présentent deux visions assez radicalement opposées du conflit.) Et qui termine avec une pique assassine sur les pacifistes qui émigrent aux Etats-Unis “parce qu’ils ne représentent rien en Israël”.