Une nouvelle annonce de construction dans une colonie israélienne de Jérusalem-Est. Il s’agit cette fois de 625 logements à Pisgat Zeev. Cette nouvelle annonce survient alors que la question de la colonisation paralyse toujours le dialogue entre Israéliens et Palestiniens. La France a aussitôt déploré l’approbation par Israël de ce nouveau programme de construction ; elle lui demande de revenir sur cette décision.Cette fois c’est la commission de planification du district de Jérusalem qui annonce ce nouveau projet à Pisgat Zeev. Il y a quelques jours, la municipalité de Jérusalem avait donné son feu vert pour 130 logements neufs, cette fois à Gilo, et début novembre ce sont 1 300 logements que le gouvernement israélien autorisait à Har Homa et à Ramot.
Particularité de ces quartiers ; ils sont tous construits au-delà de la ligne verte, c’est-à-dire dans des territoires que les Palestiniens et la communauté internationale considèrent comme faisant partie de Jérusalem-Est ou de la Cisjordanie.
Israël considère à l’inverse, que la totalité de Jérusalem, y compris sa partie orientale annexée en 1967, constitue sa capitale. Rappelons que cette année, Israël a observé un gel de la construction dans les colonies moratoires qui concernait la Cisjordanie mais pas Jérusalem-Est.
Echec des efforts américains pour obtenir un nouveau gel des constructions
En septembre dernier, les pourparlers israélo-palestiniens ont brièvement repris, avant d’être immédiatement paralysés par la fin du moratoire et par la reprise de la construction israélienne.
Ces dernières semaines, les Etats-Unis ont donc produit des efforts intenses pour tenter d’obtenir un nouveau moratoire, offrant même d’importantes garanties sécuritaires à Israël en contrepartie.
Si l’échec de cette tentative américaine se confirme, les regards se tourneront alors vers Washington, avec cette question : l’administration Obama dispose-t-elle ou non d’un plan B ? [1]
Parallèlement, selon Ma’an news (en anglais), Abbas menace de dissoudre l’ANP tandis que selon Associated Press, Abbas évoque la possibilité de demander à Israël -en dernier ressort- de reprendre le contrôle de la Cisjordanie
Mahmoud Abbas a déclaré qu’il pourrait dissoudre l’Autorité palestinienne et demander à Israël de reprendre le contrôle complet de la Cisjordanie en cas d’échec des négociations de paix, actuellement dans l’impasse.
Il a expliqué à la télévision palestinienne dans un entretien accordé vendredi soir qu’il ne prendrait une telle décision qu’en dernier ressort. Cependant, ses propos sont considérés comme la menace la plus explicite à ce jour d’une possible dissolution de l’Autorité palestinienne.
Une telle décision exigerait qu’Israël endosse à nouveau la pleine responsabilité concernant 2,2 millions de Palestiniens en Cisjordanie.
Avec l’instauration de l’Autorité palestinienne en 1994, généreusement financée par l’aide étrangère, Israël a été soulagé de ce poids. Dans le même temps, Israël a conservé le plein contrôle de 60% de la Cisjordanie.
Mahmoud Abbas pourrait se heurter à une opposition à la dissolution de l’Autorité palestinienne, qui emploie quelque 150.000 Palestiniens. [2]