Ehud Olmert s’adresse à Bachar Al Assad : le Premier ministre israélien veut passer pour un homme de dialogue et parle de négocier avec la Syrie.
Petit à petit les éléments du puzzle se mettent en place. En 2002, Ariel Sharon, alors premier ministre, avait feint d’ignorer l’initiative arabe de normalisation des relations avec Israël en échange de la libération de tous les territoires occupés, de la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale et un règlement juste de la question des réfugiés. Cette proposition a été réitérée récemment par la Ligue arabe. Une fois de plus Tel-Aviv a tergiversé parce qu’elle craint par-dessus tout un accord multilatéral, sachant pertinemment que les accords bilatéraux lui sont beaucoup plus bénéfiques (voir les relations avec l’Égypte et avec la Jordanie).
Les Palestiniens étant on ne peut plus divisés, géographiquement et politiquement, Israël sait que, pour l’heure, l’initiative arabe est en partie enterrée, en tout cas en ce qui concerne un État palestinien. Il était donc temps de se montrer avenant avec les Syriens - d’autant que la volonté américaine de séparer les intérêts régionaux syriens et iraniens est évidente.
Lundi soir, le premier ministre israélien, Ehud Olmert, a invité le président syrien, Bachar Al Assad, à venir négocier directement avec lui « partout où il le voudra » dans une interview télévisée. « Bachar, vous savez que je suis prêt à mener des négociations directes avec vous et vous savez aussi que c’est vous qui insistez pour ne parler qu’aux Américains », a - affirmé Olmert lors d’un entretien accordé à la chaîne satellitaire saoudienne Al Arabiya. Olmert, qui s’exprimait en hébreu, a également cité des propos qu’il a attribués au président américain George W. Bush. « Le président américain a dit : "Je ne veux pas servir d’intermédiaire entre Bachar Al Assad et Ehud Olmert. Si vous voulez discuter, asseyez-vous et parlez" », a ajouté le premier ministre. - Interrogé sur des contacts - secrets entre Israël et la Syrie, le premier ministre israélien s’est borné à affirmer : « Il (Assad) a déjà entendu beaucoup de choses de ma part ».
Le 3 juillet, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, avait réaffirmé la volonté de son pays de reprendre les pourparlers de paix avec Israël. On sait d’autre part que des pourparlers secrets se sont déroulés ces dernières années et n’ont été interrompus que l’été dernier lors de la guerre menée par Israël au Liban.
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Rencontre Olmert-Abbas la semaine prochaine
Le Premier ministre israélien et le président de l’Autorité palestinienne devraient discuter du processus de paix dans la région. La date n’a pas été fixée.
Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert s’entretiendra la semaine prochaine avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a annoncé lundi 9 juillet la porte-parole de d’Ehoud Olmert.
Miri Eisin n’a pas précisé la date exacte et le lieu de la rencontre.
Palestiniens et Israéliens s’étaient mis d’accord après une réunion entre le ministre de l’Intérieur palestinien Abdelrazak Al-Yahya et le chef du Shin Beth (sécurité intérieure israélienne), Youval Diskin.
Contact en cours
La dernière rencontre entre les deux dirigeants a eu lieu le 25 juin à Charm el-Cheikh (Egypte), où Israël a annoncé le déblocage d’une partie des fonds dus à l’Autorité palestinienne. Il a transféré peu après quelque 118 millions de dollars au gouvernement d’urgence de Salam Fayyad. L’Etat hébreu a également décidé de libérer 250 prisonniers palestiniens. Ces mesures visent à renforcer Mahmoud Abbas face aux islamistes du Hamas qui ont pris le contrôle total de la bande de Gaza après un coup de force armé le 15 juin.
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Première rencontre entre Tzipi Livni et Salaam Fayyad
La ministre israélienne des Affaires étrangères a rencontré en soirée [le 9 juillet] à Jérusalem le Premier ministre palestinien et ministre des Affaires étrangères, pour une première réunion depuis son entrée en fonctions.
La ministre israélienne des Affaires étrangères a rencontré en soirée à Jérusalem le Premier ministre palestinien et ministre des Affaires étrangères, pour une première réunion depuis son entrée en fonctions.
La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a rencontré dimanche 8 juillet dans la soirée Salam Fayyad, pour la première fois depuis l’entrée en fonctions du nouveau Premier ministre palestinien mi-juin, a annoncé le ministère des Affaires étrangères israélien.
Tzipi Livni "a rencontré en soirée à Jérusalem le Premier ministre palestinien et ministre des Affaires étrangères Salam Fayyad, pour une première réunion depuis son entrée en fonctions", a indiqué le bureau de Tzipi Livni. Le bureau du Premier ministre palestinien avait indiqué en cours de journée que Salam Fayyad devait rencontrer de hauts responsables israéliens pour discuter d’un allègement des restrictions de circulation dans les territoires et de la libération de prisonniers.
Un geste pour le Fatah :
Le cabinet israélien a décidé dimanche d’élargir 250 prisonniers du Fatah, le parti du président modéré Mahmoud Abbas pour le renforcer face aux islamistes du Hamas, maîtres de la bande de Gaza. Salam Fayyad a été nommé Premier ministre en remplacement d’Ismaïl Haniyeh, limogé après la prise de contrôle de Gaza, au détriment de l’Autorité palestinienne, par les islamistes du Hamas, après un coup de force armé le 15 juin. Par ailleurs, plusieurs ministres de Mahmoud Abbas se sont rendus dimanche à Rafah et El-Arish, deux villes du Sinaï (Egypte), pour assurer aux Palestiniens qui y sont bloqués qu’ils étaient "l’une des priorités les plus importantes du nouveau gouvernement".
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Rencontre israélo-marocaine à Paris
La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a rencontré, mercredi 4 juillet à Paris, son homologue marocain, Mohamed Benaïssa.
Elle a qualifié cette rencontre de « la plus haute importance » pour le suivi des efforts en vue d’un règlement du conflit israélo-palestinien, et ce, à la veille d’une meurtrière incursion israélienne dans la bande de Ghaza.
A l’issue de la rencontre, elle a insisté, dans une déclaration à la presse, sur le rôle du nouveau gouvernement palestinien, excluant les représentants du Hamas, et des pays arabes « modérés » pour relancer une dynamique de paix.
« Le royaume insiste sur la nécessité pour les Palestiniens de s’unir et de transcender les clivages et les divergences politiques », a affirmé la source marocaine, insistant sur le fait que la « réunion de Paris n’était pas destinée pour la partie marocaine d’isoler un clan palestinien d’un autre ».
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