B. Netanyahou, conforme à son profil de faucon et de droite dure, efface du discours officiel israélien l’option d’une solution en deux États au conflit du Proche-Orient. Exit l’édification d’un État palestinien indépendant qui constitue pourtant la base d’une solution juste et conforme aux résolutions des Nations Unies.
B. Netanyahou constate que six premiers ministres ont échoué avant lui à réaliser la paix avec les Palestiniens. « Cet échec n’est pas leur faute », dit-il, pour faire oublier la responsabilité que chacun de ces gouvernements doit assumer dans l’impasse actuelle, dans la poursuite de la colonisation, la construction du mur d’annexion, l’occupation et ses pratiques brutales... jusqu’à la guerre d’Israël et ses crimes contre le peuple palestinien à Gaza.
Personne ne peut entériner le positionnement de la nouvelle majorité israélienne en faisant semblant de croire qu’on pourrait continuer comme avant sans prendre le risque de nouvelles tragédies.
Il y a une nouvelle donne politique qui place la France, les Européens et la nouvelle administration américaine devant leur responsabilité.
Leur discours permanent en faveur de la paix ne pourra désormais être crédible sans un engagement réel et déterminé, sans des actes pour contraindre les autorités israéliennes au respect du droit international en faveur d’ une solution fondée sur la création d’un État palestinien souverain à côté de l’État d’Israël.