Seulement le terme hébreu sera gardé. Jérusalem ne sera plus écrit en arabe que par la transcription du mot hébreu Yerushalayim sans qu’il n’y ait plus mention du terme arabe usuel d’Al-Quds (La Sainte), accolé entre parenthèses.
Même dans la signalisation en lettres latines, « Jerusalem » deviendra « Yerushalayim ».
La décision ne concerne pas seulement la ville sainte, mais même Nazareth, la plus grande ville arabe d’Israël (appelée Nasara en arabe, Natzraz en hébreu) et Safed (Safad en arabe, Tsfat en hébreu) en Galilée, Jaffa (Yafa en arabe, Yafo en hébreu),…
Dans une déclaration au quotidien israélien Yediot Aharonot, le ministre Katz du Likoud, parti de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a présenté cette mesure comme une réponse au refus des Palestiniens de désigner des localités israéliennes par leur nom en hébreu.
La mise en place de ce nouveau dispositif va durer des années, indique-t-on. La décision ne concernera pas les villes de Cisjordanie.
Réagissant à cette nouvelle judaïsation, le député palestinien à la Knesset Jamal Zahalka, a affirmé que « la langue arabe et les noms arabes des villages persisteront tant que nous resterons vivants ».
Zahalka a souligné que cette décision s’oppose à la loi stipulant que « l’arabe est une langue officielle ».
Le député Mohammed Barakeh du Parti Hadash a déclaré : « L’Histoire jugera le ministre, mais pour nous, ‘Jérusalem’ restera à tout jamais ‘Al-Quds‘ (La Sainte) ».
L’ancien Premier ministre israélien David Ben Gourion avait écrit : « Nous devons écarter les noms arabes pour des raisons politiques, de même que nous ne reconnaissons pas politiquement aux Arabes le droit de posséder le pays ».
L’organisation israélienne « Zochrot » (Se souvenir), qui soutien le droit au retour des Palestiniens dans les communautés détruites en 1948 avec la création de l’Etat d’Israël, se propose de faire connaître aux Israéliens la Nakba. Parmi les activités organisées, il y a l’installation de panneaux indiquant l’ancien nom arabe des rues ou des villages détruits. Pour ne pas oublier. (PNN)