Israël a autorisé, mercredi 29 avril, l’entrée de plus de 14 000 tonnes de matériaux de construction dans la bande de Gaza, la plus importante quantité admise dans l’enclave palestinienne depuis la guerre de l’été 2014 qui a provoqué d’immenses dégâts.
Sur les 354 chargements de matériaux de construction, qui passeront par le poste-frontière de Kerem Shalom, réservé aux marchandises, 123 sont destinés à la reconstruction d’habitations détruites pendant le conflit, le reste servira aux projets d’organisations internationales et aux infrastructures.
Ruines
L’acheminement de ces matériaux est vital pour la reconstruction de Gaza, dont des secteurs entiers ont été réduits en ruine par la guerre de juillet-août 2014. Mais il est soumis à un contrôle draconien de la part d’Israël, qui s’inquiète que des matériaux ne servent par exemple à construire des tunnels utilisés pour des attaques. La destruction de ces tunnels était l’un des grands objectifs de l’offensive israélienne de 2014.
Cent mille déplacés, selon les organisations humanitaires, vivent toujours dans l’attente d’un relogement dans la bande de Gaza, huit mois après la fin des affrontements. La reconstruction a à peine commencé, du fait du blocus imposé par Israël, du quasi-blocus égyptien, des divisions entre Palestiniens et des promesses d’aide non honorées de la communauté internationale.
Environ 2 200 Palestiniens, dont 1 500 civils, selon l’ONU, ont été tués lors de cette guerre entre Israël, d’une part, et le Hamas et d’autres groupes palestiniens, d’autre part. Côté israélien, 73 personnes ont trouvé la mort, dont 67 soldats.