L’effet domino au Proche-Orient est suivi de près, de très près même en Israël. Les spécialistes sont unanimes : il est trop tôt pour en évaluer les conséquences. Les Israéliens craignent une montée en puissance des mouvements islamiques à la faveur de la contestation qui ébranle la région, et de se retrouver encerclé par des nations ennemies.
Premier exemple concret de la situation nouvelle : le passage prévu de deux unités de la marine de guerre iranienne par le Canal de Suez. Une première depuis la révolution islamique en 1979. Une évolution considérée avec la plus grade gravité par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et qui présage un durcissement de la position israélienne. « La composante sécuritaire est indispensable à tout accord de paix au Proche-Orient, et nous sommes aujourd’hui témoins de l’instabilité de la région », affirme encore le numéro un israélien.
La réunion hebdomadaire du gouvernement israélien a été en partie consacrée à la nouvelle donne. « Les besoins de sécurité d’Israël vont augmenter », avertit Netanyahu d’entrée de jeu, dés l’ouverture du Conseil des ministres. Il aussitôt ajouté : « le budget de la Défense devra augmenter en conséquence ». [2]