Aucune pitié ... même pour les arbres
Cette semaine encore les forces d’occupation israéliennes (IOF) ont fait feu à 2 reprises sur la Bande de Gaza depuis la frontière israélienne et ont maintenu le siège sur tout son pourtour la transformant en une grande prison.
Samedi 26 novembre : Il était 15h, quand l’IOF a ouvert le feu au N.E de Beit Hanoun depuis la frontière. 4 jeunes essayaient de s’en approcher pour passer en Israël afin d’y être embauchés. Repérés, ils s’enfuient mais une jeep de l’IOF les prend en chasse sur la Bande de Gaza. 3 d’entr’eux ont été rattrapés le 4ème ayant réussi à s’échapper. Mohammed AL KAFARNA , Wissam AL MASSI, et Muhanna MUSLEH, tous les 3 âgés de 16 ans sont gardés par les militaires pendant 54 heures avant d’être relâchés.
Dimanche 27 : Il était 16h. quand l’IOF ouvre le feu sur Kamal AL KAFARNA, Ahmad AL MASRI et Ahmed ABOU JARAD tous les 3 âgés de 16 ans parce qu’ils s’étaient approchés de trop près de la frontière. Pris en chasse ils ont été maîtrisés, et arrêtés.
Lundi 28 : Il était 19h. quand l’IOF a ouvert le feu sur des maisons situées entre la ville de Gaza et la frontière. A 23h. au moins 20 obus d’artillerie avaient endommagé des maisons.
Le siège
Rafah International - Après avoir été fermé pendant 2 mois, ce poste frontière qui est la seule sortie possible sur le monde extérieur pour les Palestiniens, a été ouvert cette semaine 4 heures par jour. Selon l’accord, ce poste frontière devait être opérationnel le 25 novembre. Egyptiens, Palestiniens et une Force Européenne devaient se répartir les responsabilités. Les denrées et les étrangers à la Bande de Gaza ne pourront plus passer par Rafah, il leur faudra passer par KEREM SHALOM à l’extrême SO de la Bande de Gaza, sur territoire Israélien, frontalier avec l’Egypte. Israël maintient sont exigence de contrôle de Rafah International grâce à des vidéos caméras afin de sélectionner les déplacements, en concertation avec la Force Européenne. Ce poste frontière devrait être ouvert 12heures par jour depuis le 25 novembre.
Beit Hanoun - Erez :
Bien que l’IOF ait annoncé la levée de certaines restrictions imposées aux civils qui veulent se rendre en Israël, seulement 3500 travailleurs sur plusieurs milliers qui se sont présentés cette semaine, ont été autorisés à passer. La sélection est toujours maintenue : avoir plus de 35 ans, être marié et avoir des enfants et avoir sa carte magnétique validée. Leur attente au poste frontière est toujours accompagnée de contrôles et d’humiliations. Cette semaine seul un tout petit nombre de patients et quelques douzaines de commerçants ont été autorisés à passer.
Al Mentar - Karni :
Depuis l’évacuation des colons, ce poste frontière connaît des fermetures à répétition. Selon les informations recueillies par le PCHR sur place, seulement une quarantaine de camions a pu sortir des denrées de la Bande de Gaza et 250 en importer d’Israël. Depuis quelques semaines les chiffres ne varient pas, c’est un des signes de la pression économique exercée par Israël sur la Bande de Gaza.
Sofa :
Le poste frontière de Sofa au NO de Rafah n’est utilisé que pour les matériaux de construction, il a été ré ouvert le 27 novembre après 5 jours complets de fermeture
La façade maritime :
Bien que les accords prévoient la limite des eaux territoriales à 37 kms du rivage, les vedettes lance missile patrouillent 24/24 du Nord au Sud de la Bande de Gaza à 16kms du rivage.
Des hélicoptères bombardiers sont également affectés au respect de la zone de pêche imposée.
Bref, l’accord signé autorise l’IOF à surveiller toutes les issues permettant à la population un développement économique social et culturel. Le fait qu’il n’y ait pas actuellement de présence militaire à l’intérieur de la Bande de Gaza ne veut pas dire que l’occupation militaire est terminée. L’observation quotidienne prouve que l’IOF continue d’exercer un contrôle total sur la Bande de Gaza, l’accord signé ne fait que renforcer ce contrôle. Une autre forme d’occupation a remplacé la présence militaire. Le PCHR fait part de son inquiétude quant à la perpétration par l’IOF des violations de la législation internationale en particulier, la 4ème Convention de Genève relative à la protection des populations civiles en temps de guerre.