Photo : La salle du Conseil de sécurité de l’ONU - Source : Wikipédia
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté mercredi une résolution appelant à des « pauses humanitaires prolongées » pour permettre l’acheminement de l’aide à Gaza, après des semaines de débats et de désaccords au sein de cette instance de l’ONU.
Malte a présenté mercredi une résolution qui appelle également au retour des otages pris par le Hamas le 7 octobre.
Avant que les 15 membres de cet organisme ne puissent voter sur la résolution de Malte, la Russie a tenté, en dernier recours, d’ajouter un amendement appelant explicitement à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
L’amendement russe n’a pas été retenu, les États-Unis ayant voté contre la proposition.
Malgré les désaccords, le Conseil a voté la résolution de Malte, 12 membres votant pour et trois membres, dont la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni, s’abstenant.
La résolution adoptée exige le respect du droit international, en protégeant de manière spécifique les civils, en particulier les enfants. Elle appelle également toutes les parties à ne pas priver les civils de Gaza des services nécessaires à leur survie.
Selon le ministère palestinien de la santé, près de 40 % des 11 000 Palestiniens tués par les bombardements aériens et l’invasion terrestre de l’enclave par Israël sont des enfants. Les bombardements israéliens et l’invasion subséquente de Gaza ont commencé en réponse aux attaques menées par le Hamas le 7 octobre, qui ont fait 1 200 morts et pris 242 Israéliens en otage.
Elle demande également des « pauses humanitaires prolongées » pour permettre l’acheminement de l’aide par les agences de l’ONU, la Croix-Rouge et des « organisations humanitaires impartiales ».
Vanezza Frazier, ambassadrice de Malte auprès des Nations unies, a présenté la résolution et a déclaré que son objectif premier était de protéger les enfants pris au piège des tirs croisés.
« Ce projet de résolution que nous avons devant nous aujourd’hui cherche à offrir de l’espoir en ces heures sombres », a déclaré Vanezza Frazier.
« Elle vise à assurer un répit dans le cauchemar actuel à Gaza et à donner de l’espoir aux familles de toutes les victimes. »
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont salué la résolution de Malte, même s’ils se sont abstenus lors du vote final.
« Bien que les États-Unis soient déçus par ce qui ne figure pas dans le texte, ils soutiennent de nombreuses dispositions importantes adoptées par le Conseil », a déclaré l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas Greenfield.
« Pour commencer, bien que ce texte ne comprenne pas de condamnation du Hamas, c’est la première fois qu’on adopte une résolution qui mentionne ne serait-ce que le mot Hamas. »
La réunion de mercredi est la cinquième tentative du Conseil de prendre des mesures depuis que le conflit a éclaté.
La principale pierre d’achoppement à l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a été la condamnation du Hamas, ce que ne prévoit pas la résolution de Malte, et les débats sur une pause humanitaire et un cessez-le-feu.
La principale pierre d’achoppement à l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a été la condamnation du Hamas, ce que ne prévoit pas la résolution de Malte, et les débats sur une pause humanitaire et un cessez-le-feu.
L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Gilad Erdan, a réagi à la résolution en déclarant : « Cette décision est déconnectée de la réalité et n’a aucune signification. Israël opère déjà à Gaza conformément au droit international, tandis que les terroristes du Hamas ignoreront la décision et n’agiront certainement pas conformément à celle-ci. »
« Israël poursuivra ses actions jusqu’à la destruction du Hamas et au retour des personnes enlevées. »
Traduit par : AFPS