Ces attaques sont survenues alors qu’une sortie de crise semblait s’esquisser, l’Egypte ayant annoncé qu’Israël avait accepté son plan pour un cessez-le-feu. L’Etat hébreu a cependant affirmé qu’aucune décision n’avait encore été prise.
Saïd Siam, 49 ans, un des "faucons" du Hamas et son "ministre" de l’Intérieur à Gaza, a été tué avec son fils Mohammad et son frère Iyad dans une attaque aérienne dans le nord de Gaza-ville. Sa belle-soeur, un garde du corps et quatre voisins ont également péri dans le raid, selon le Hamas.
L’armée israélienne a confirmé ce raid.
Siam, également député du Hamas au parlement palestinien, est le plus haut dirigeant du mouvement islamiste à être tué par l’armée israélienne depuis le déclenchement de son offensive le 27 décembre contre la bande de Gaza.
Siam avait formé en 2006 la "force exécutive" du Hamas, une milice paramilitaire qui avait joué un rôle crucial dans la violente prise de pouvoir par le mouvement islamiste à Gaza en délogeant les forces fidèles au président Mahmoud Abbas.
Au 20è jour de l’offensive, l’armée israélienne a intensifié ses bombardements et effectué une profonde incursion dans un quartier de Gaza où ses chars se sont heurtés à des combattants palestiniens.
Les attaques ont touché le complexe de l’Unrwa à Gaza, la principale agence d’aide de l’ONU dans le territoire palestinien, blessant trois de ses employés, un hôpital et un immeuble abritant des médias internationaux. (voir la vidéo :
http://fr.news.yahoo.com/2/20090115/video/vwl-isral-bombarde-des-batiments-de-l-on-acb3f14.html)
L’agence de l’ONU a suspendu ses opérations après la destruction de plusieurs entrepôts dans un incendie, dans lesquels des dizaines de tonnes d’aide humanitaire ont brûlé, selon son porte-parole Adnane Abou Hasna.
Touché par un obus, l’hôpital Al-Quds, dans le quartier de Tal al-Hawa, était en proie aux flammes en fin de soirée. Dans la panique, des parents évacuaient des malades et des blessés couchés sur des lits, et trois bébés prématurés dans des couveuses vers la rue pour fuir le brasier.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est dit "scandalisé" par le bombardement. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé, en le recevant, qu’Israël avait riposté à des tirs en provenance du complexe de l’ONU.
"Profondément préoccupée" par la situation humanitaire "affreuse" à Gaza, la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a téléphoné aux dirigeants israéliens après le bombardement.
Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont exprimé leur "grave préoccupation" après les frappes israéliennes et la présidence tchèque de l’Union européenne les a jugées "simplement inacceptables".
La Grande-Bretagne et la France les ont également condamnées.
Au moins 50 Palestiniens ont été tués par des raids et des tirs israéliens jeudi, dont une femme et ses trois enfants dans le nord de la bande de Gaza, selon des sources palestiniennes.
Parallèlement, les tirs de roquettes depuis Gaza ont continué : 25 engins sont tombés sur le sud d’Israël, faisant cinq blessés, dont un grave, selon les services de secours et l’armée.
Depuis le début de l’offensive, 1.105 Palestiniens ont été tués, dont 355 enfants et 100 femmes, et plus de 5.130 blessés, selon les services d’urgence à Gaza. Selon le Centre palestinien des droits de l’Homme à Gaza, 65% des morts sont des civils.
Durant cette période, 10 militaires et trois civils israéliens ont péri.
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