"Nous sommes prêts à arrêter les roquettes dans l’intérêt national global ... tant qu’Israël stoppe ses aggressions contre les Palestiniens", a fait savoir à la presse le porte-parole des brigades, Abu Hamza.
Le porte-parole s’est exprimé ainsi en réponse à une offre présentée par une fraction palestinienne dont il a refusé de révéler le nom.
Hussein al-Cheikh, un haut responsable du mouvement du Fatah, a indiqué dimanche que le Hamas a fait un tel geste en échange de l’arrêt des opérations de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, qui reste toujours aux mains du Hamas au terme des combats avec les forces du Fatah à la mi-juin dernière.
Israël a renforcé depuis juin son siège contre la bande de Gaza, à la suite de la multiplication d’attaques à la roquette par les groupes islamiques, dont le Jihad.
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Ainsi que le rappelle Rouge, Gaza est punie par Israël
La politique d’asphyxie économique de la bande de Gaza et de punition collective de sa population s’intensifie. Dimanche 28 octobre, le gouvernement d’Ehud Olmert a commencé à réduire l’approvisionnement en carburant de ce territoire palestinien et à procéder, en sa direction, à des coupures périodiques d’électricité. Dans le même temps, son aviation et ses hélicoptères de combat reprenaient leurs opérations contre Khan Younès et Beït Hanoun, villes du sud et du nord de Gaza, prétextant des tirs de roquettes visant le territoire israélien.
Ces dispositions se présentent comme l’application de la décision de considérer désormais ce territoire palestinien comme une « entité hostile ». Un vocable qui recouvre, en réalité, la volonté israélienne d’approfondir la coupure entre Gaza, aux mains du Hamas depuis sa victoire sur le Fatah, et la Cisjordanie, tronçonnée par la colonisation mais officiellement encore contrôlée par l’Autorité palestinienne, avec laquelle Tel-Aviv feint de vouloir relancer des pourparlers en vue d’une solution de paix. Depuis la prise de pouvoir par le Hamas, Gaza se trouve isolée, en proie à un véritable blocus, coupée du monde et du reste de la Palestine. 1,5 million de Palestiniens s’y entassent, dans des conditions misérables. Ces nouvelles « sanctions » et la reprise des raids aériens israéliens auront, pour eux, des conséquences dramatiques.
La « communauté internationale » laisse s’accomplir cette politique meurtrière. Quant à la Cour suprême israélienne, saisie par dix ONG, elle a condamné les coupures d’électricité, mais elle n’est pas allée jusqu’à demander la suspension des décisions d’Olmert...
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