Selon l’armée israélienne, le bateau venait d’Europe « pour violer le blocus naval légal imposé à la bande de Gaza ». Israël, qui a mené trois guerres dans cette enclave palestinienne contrôlée par les islamistes du Hamas depuis 2008, affirme que le blocus est nécessaire pour empêcher les groupes d’activistes palestiniens de se procurer des armes ou du matériel pouvant être utilisé à des fins militaires.
Le bateau arraisonné, « Al-Awda » (« Retour », en arabe) battait pavillon norvégien avec 22 personnes à bord, selon les militants de la Coalition de la flottille de la liberté qui a organisé l’opération, qui compte d’autres embarcations. Selon elle, un autre bateau appelé « Freedom », parti lui de Suède, doit arriver d’ici mardi 31 juillet au large des côtes de Gaza.
Claude Léostic, coordinatrice en France de la Coalition, explique que ce bateau « est porteur d’un message d’espoir », mais « il a aussi une volonté d’aider concrètement » les Gazaouis.
« Notre bateau, bien évidemment, est porteur d’un message d’espoir énorme pour ce peuple assiégé que sont les Palestiniens de Gaza, mais il a aussi une volonté d’aider concrètement cette population qui souffre de conditions sanitaires et médicales dramatiques. Nous avions à bord des médicaments - nous avons toujours à bord des médicaments -, plus de 120 caisses de médicaments et de matériel médical, que nous devions remettre aux hôpitaux de Gaza. Ce matériel évidemment était particulièrement nécessaire. Donc nous espérons que d’autres bateaux passeront et pourront aussi amener ce matériel. Donc pour nous, le message est double : c’est cette solidarité internationale des peuples, envers un peuple assiégé, un peuple opprimé ; et puis l’aide concrète que nous pouvons lui apporter, notamment en aidant les hôpitaux et les médecins qui n’en peuvent plus de faire face aux blessures et aux amputations etc. dues à la répression israélienne contre les manifestants pacifiques de Gaza. »