La France a condamné ce lundi « les violences » à Gaza après la mort de 55 Palestiniens tués par l’armée israélienne lors de manifestations et de heurts contre le transfert à Jérusalem de l’ambassade des États-Unis en Israël, a indiqué l’Élysée.
Le président Emmanuel Macron « parlera à tous les acteurs de la région dans les prochains jours », a précisé la présidence de la République.
La présidence rappelle que M. Macron avait « alerté et mis en garde sur les répercussions » de la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.
Un appel au « dialogue »
Le 6 décembre, il avait qualifié de « regrettable » la décision prise le même jour par Donald Trump, « que la France n’approuve pas, et qui contrevient au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ».
« Le statut de Jérusalem est une question de sécurité internationale qui concerne toute la communauté internationale et, je veux l’affirmer clairement, le statut de Jérusalem devra être déterminé par les Israéliens et par les Palestiniens dans le cadre de négociations sous l’égide des Nations Unies », avait-il ajouté devant la presse au cours d’une visite à Alger.
Il avait alors lancé « un appel au calme, à l’apaisement, et à la responsabilité de tous. Nous devons éviter à tout prix les violences et privilégier le dialogue ».
Hollande, Mélenchon, Le Foll… d’autres réactions en France
D’autres hommes politiques ont vivement réagi ce lundi face au bain de sang à la frontière de Gaza. Parmi eux, l’ancien président François Hollande. « J’avais déjà désapprouvé et condamné la décision unilatérale de Donald Trump […]. Chacun peut en mesurer aujourd’hui les conséquences. […] Israël doit prendre conscience que son intérêt est de trouver l’apaisement, éviter l’escalade répressive et mettre un terme à la colonisation », s’est exprimé l’ancien Chef de l’État dans un entretien au Parisien.
Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise : « La France doit condamner les massacres à Gaza. L’ambassadeur d’Israël à Paris doit être convoqué à l’Élysée pour s’expliquer. La paix agonise sous les coups de Netanyahou ».
Stéphane Le Foll, député PS : « Contrairement à ce que dit Donald Trump, cette journée est une journée dramatique pour ceux qui se battent pour la paix. On s’est une nouvelle fois éloigné des chemins du dialogue. On a basculé dans le chemin de la violence après une décision contre le droit international ».