Ce devait être une avancée de plus marquant le rapprochement entre le Fatah et le Hamas palestiniens. Aujourd’hui, plus de 26 000 Gazaouis attendent de pouvoir quitter l’enclave dans laquelle ils vivent. Faute de permis pour traverser le territoire israélien, l’Egypte est leur unique porte de sortie. 1 800 personnes sont d’ores et déjà sur une liste d’attente pour pouvoir franchir la frontière lors de sa prochaine ouverture.
Alors quand le ministre des Affaires civiles a annoncé il y a deux semaines que cette ouverture interviendrait d’ici le 15 novembre, beaucoup d’entre eux ont voulu y croire. Car l’Egypte n’ouvre que rarement sa frontière avec la bande de Gaza. La dernière fois, c’était au mois d’août pour permettre à 2 500 Gazaouis de se rendre en pèlerinage à La Mecque.
Synonyme d’une plus grande liberté de mouvement, l’ouverture de la frontière sud de la bande de Gaza est aussi la promesse d’un allègement du blocus économique imposé à l’enclave. Aujourd’hui, toutes les denrées importées passent par Israël. Les procédures sont longues et coûteuses. Et les chefs d’entreprise attendent avec impatience que l’Egypte leur offre une bouffée d’oxygène. Une bouffée désormais presque vitale dans un territoire où le taux de chômage dépasse les 50 %.