Comme prévu, la trêve entre le Hamas, au pouvoir à Gaza, et Israël était menacée samedi dernier après une nouvelle série de tirs de roquettes contre l’Etat hébreu et de raids israéliens, qui a fait deux morts palestiniens et plusieurs blessés, dont un Israélien.
En première réaction, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a menacé dimanche d’agir « encore plus fermement » contre les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, si la trêve fragile annoncée n’était pas respectée. « Concernant la situation dans le sud, l’armée israélienne a agi fermement contre ceux qui tentent de nous atteindre, et si nécessaire, elle agira encore plus fermement », a déclaré M. Netanyahu. « Notre politique est d’agir avec force pour assurer le calme et la sécurité des habitants du sud d’Israël », a-t-il affirmé.
A son tour, le Hamas s’est dit prêt à respecter une trêve avec Israël, sous réserve de réciprocité, après une nouvelle journée de violences. Le Hamas et « les factions de la résistance palestinienne respecteront la trêve tant que les (forces) de l’occupation en font de même, et c’est ce que nous avons dit à nos frères égyptiens qui nous ont demandé de cesser le feu », a déclaré un dirigeant du Hamas, Ayman Taha. Les brigades Ezzedine Al-Qassam, bras militaire du Hamas, avaient auparavant menacé de « répondre à l’agression » israélienne et de rompre officiellement le fragile cessez-le-feu.
Après une nouvelle vague de tirs de roquettes contre Israël et les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, une trêve a été signée mercredi dernier entre eux sous médiation égyptienne et sous réserve de réciprocité, afin de tenter de mettre fin au nouveau cycle de violences. Respectée pour quelques jours, la trêve a été rompue sur le terrain à la suite d’une reprise des violences et elle a été une nouvelle fois renouvelée, samedi dernier.
Dans le même temps, les brigades Al-Qassam, qui étaient restées depuis plus d’un an à l’écart des hostilités entre d’autres factions armées de Gaza et Israël, avaient revendiqué le tir de 120 roquettes en direction d’Israël. « Si notre réponse n’est pas suffisante pour envoyer un message à l’ennemi, nous sommes prêts à répondre à son agression », ont-elles menacé samedi, quelques heures avant la reprise de la trêve. Des militants palestiniens ont intensifié samedi leurs tirs de roquettes sur le territoire israélien. Les autorités israéliennes ont demandé à la population du sud du pays de rester chez elle ou de ne jamais s’éloigner des abris antiaériens. L’état-major israélien s’est réuni d’urgence pour décider de la marche à suivre face à ce regain de violence.
« Israël ne peut pas se taire face à ce qui se passe depuis quelques jours », a dit le ministre de la Défense civile, Matan Vilnai. « Nous considérons le Hamas comme totalement responsable de tout ce qui se passe à Gaza. Israël agit et continuera à agir d’une main ferme contre les terroristes », a-t-il ajouté. Les tirs de roquettes palestiniennes n’ont pas été revendiqués, mais, selon une source israélienne, ils seraient dus à des militants d’un petit groupe salafiste. Il s’agit d’une série de trêves signées entre les deux camps, mais elles sont souvent rompues après des vagues de violence causant la mort de plusieurs Palestiniens.