Mur
2004, 100 minutes, hébreu, sous-titré français, anglais, espagnol
“Nous aimons tellement cette terre que nous l’emprisonnons”
MUR est une méditation cinématographique personnelle sur le conflit israélo-palestinien, proposée par une réalisatrice qui brouille les pistes de la haine en affirmant sa double culture juive et arabe.
Dans une approche documentaire originale, le film longe le tracé de séparation qui éventre l’un des paysages les plus chargés d’histoire du monde, emprisonnant les uns et enfermant les autres. Sur le chantier aberrant du mur, les mots du quotidien et les chants du sacré, en hébreu et en arabe, résistent aux discours de la guerre et se fraient un chemin dans le fracas des foreuses et des bulldozers.
Toute la beauté de cette terre et l’humanité de ses habitants sont offertes au spectateur comme un dernier cadeau, juste avant de disparaître derrière le MUR.
Auteur : Simone Bitton, chef opérateur : Jacques Bouquin, ingénieur du son : Jean-Claude Brisson, monteurs : Catherine Poitevin-Meyer & Jean-Michel Perez, producteur : Thierry Lenouvel
Pour l’amour du peuple
2004, 88 minutes, allemand, sous-titré français & anglais
Monsieur B. a travaillé pendant vingt ans comme fonctionnaire “au service du public”. Par amour. Un amour inconditionnel et absolu pour son peuple. Un amour aveugle et destructeur. Il avait fait sienne la
devise : “La confiance c’est bien, le contrôle c’est mieux.”
Lorsque le vent tourne et que le régime dont il a fait partie change, il est rejeté et son environnement social s’effondre. Licencié de ce qui fut sa maison, Monsieur B. se retrouve alors sans perspective ni avenir. Il est seul dans ce bureau qui n’est désormais plus le sien. Lorsqu’il aura passé la porte, il ne reviendra plus.
En février 1990, quelques semaines après la chute du Mur de Berlin, le démantèlement du Ministère pour la Sécurité d’État est-Allemand est entamé. C’est la fin de la STASI.
Le major B. était l’un de ses officiers.
Il livre alors un récit détaillé sur sa vie et son travail depuis vingt ans au sein de cette institution.
Pour l’amour du peuple est construit autour de cet exceptionnel témoignage et d’images d’archives souvent inédites ; c’est un film sur la surveillance et l’aveuglement, sur la croyance et la désillusion.
Auteur : Eyal Sivan & Audrey Maurion, chef opérateur : Peter Badel, ingénieur du son : Werner Phillip, musiques : Christian Steyer & Nicolas Becker, monteur : Audrey Maurion, producteur : Gilles-Marie Tiné