Des jeunes juifs avaient commencé les attaques dans la ville il y a deux jours.
Zahalka a appelé à prendre de mesures concrètes pour mettre fin à ce qui pourrait dégénérer dans une « véritable catastrophe », dit-il, si les foules qui agressent les citoyens arabes ne sont pas arrêtées.
Wasil Taha, un autre membre palestinien de l’Assemblée nationale démocratique à la Knesset, a parlé avec le ministre israélien de la Sécurité intérieure Avi Dichter, pour trouver une solution.
Il a évoqué la situation « dangereuse » et « critique » à Saint-Jean d’Acre, où « des extrémistes de quartiers juifs ont attaqué les quartiers arabes, en détruisant des biens. »
Taha a exigé la cessation immédiate des attaques qui, dit-il, ressemblent à des pogroms.
Après l’attaque sur des maisons palestiniennes advenue la nuit de mercredi à jeudi à l’est de Saint-Jean d’Acre, des affrontements ont eu lieu jeudisoir dans les rues de la ville mixte en territoire israélien.
Des résidents juifs ont lancé des pierres sur la voiture de Ahmed Shaban et assiégé sa maison. Le membre palestinien de la Knesset israélienne, Abas Zkoor, figure parmi les victimes. Il a fait porter l’entière responsabilité au ministre de la Sécurité intérieure israélienne et à la police.
Il a déclaré : « Environ 15 personnes se trouvaient dans la maison de Shaban et des centaines de jeunes juifs ont jeté des pierres sur des maisons dans le quartier en brisant les voitures, y compris la mienne. »
« J’ai été constamment en contact avec la police de Saint-Jean d’Acre, qui n’a pas réussi à trouver assez d’agents pour nous protéger et nous faire sortir de la maison assiégée. Des centaines de citoyens arabes sont venus dans le quartier quand ils ont entendu l’appel à nous venir en aide à travers les haut-parleurs de la mosquée. La police a cherché à les disperser. »
Zkoor a ajouté : « La police n’a pas réussi à résoudre le problème. J’ai alors proposé au chef de police de venir avec une force de police jusqu’à la maison, de façon que je puisse m’adresser à la foule des Arabes et la calmer. Les jeunes juifs ont jeté des pierres sur nous, mais nous avons réussi à sortir et à parler à la foule. »
Le membre de la Knesset a ensuite exhorté les Palestiniens à retourner dans leurs foyers, après avoir assuré que personne n’était en danger. « Mais lorsque les Arabes ont commencé à retourner chez eux, des centaines de jeunes juifs ont recommencé à lancer des pierres. Les Palestiniens ont ensuite refusé de retourner dans leurs foyers en raison de cette intimidation raciste ».
Le fonctionnaire a dit : « J’incombe la pleine responsabilité à la police et au ministre de la Sécurité intérieure Avi Dichter. »
Hier soir jeudi, les Palestiniens ont commencé à combattre dans les rues.
Par ailleurs, toujours selon Maisa Abou Ghazaleh de PNN, suite à une incursion des fondamentalistes à la mosquée Al Aqsa
le Waqf a fermé plusieurs sections de la mosquée Al-Aqsa depuis
mercredi, dans une tentative de protéger le lieu saint de l’assaut de groupes juifs, y compris des rabbins et des hommes politiques israéliens.
La Fondation Al-Aqsa pour la préservation du patrimoine islamique a émis un avertissement après avoir reçu des informations concernant l’intention des fondamentalistes d’accéder au lieu saint.
Chaque année des groupes de juifs cherchent à accéder à l’Esplanade lors de Yom Kippour, la fête juive du Grand Pardon, commencée mercredi soir.
Une foule de 100 juifs environ criait des slogans anti-musulmans, alors que d’autres accomplissaient des rites religieux, dans la cour hors de la mosquée. Un membre due la Knesset, Uri Ariel, était présent également.
Des fondamentalistes ont considéré cette action comme un « pèlerinage », alors que d’autres ont dit qu’il s’agissait d’une « mission pour mettre fin à la Fondation Al Aqsa ».
Le Waqf et la Fondation Al-Aqsa ont demandé une présence plus importante à l’intérieur de la mosquée au cours de Yom Kippour, afin de protéger le lieu saint. Historiquement, c’est lors de cette fête juive que les agressions contre les Palestiniens augmentent chaque année.
Le directeur du Waqf à Jérusalem a dit : « Nous rejetons catégoriquement les pratiques israéliennes et celles des extrémistes qui considèrent avoir le droit attaquer la sainte mosquée d’Al-Aqsa. ».