Après onze jours de jeûne, les militants ont obtenu l’assurance que le convoi humanitaire parviendrait aux enfants de Gaza dans les prochains jours.
Vendredi, 13 heures, place Garibaldi. Les militants d’Un geste pour tous plient leurs tentes. Ramassent leur barda. Les duvets, les pancartes, les fleurs blanches. Les gestes sont lents, las, les corps usés.
Le sourire aux lèvres et les rires des enfants de Gaza en tête, Brahim Djebali, président de l’association humanitaire Un Geste pour tous, remballe l’olivier, symbole de la paix et du combat que les militants ont mené pendant onze jours.
Onze jours de grève de la faim pour que les 30 tonnes d’aide humanitaire collectées ici, à Nice, arrivent enfin là-bas, à Gaza. Onze jours de jeûne pour les enfants palestiniens. Onze jours pour débloquer les deux containers de médicaments, de matériel médical et de vêtements, coincés au port d’Ashdod, en Israël, au cœur d’un imbroglio administratif indébrouillable. « Nous venons d’avoir l’engagement catégorique que les containers arriveront à Gaza dans les jours qui viennent. Nous cessons notre mouvement », officialise Michel Otto-Bruc, trésorier de l’association.
Signes positifs
Depuis quelques jours déjà, les signes de sortie de crise se multipliaient. Mercredi d’abord, le consul général d’Israël à Marseille s’engageait personnellement à régler la situation.
Jeudi soir, la Mission Palestinienne remerciait Un geste pour touspour sa solidarité mais demandait aux militants de cesser leur grève de la faim, alors que deux des sept grévistes étaient hospitalisés, à bout de forces. Et vendredi, cet engagement.
Une garantie qui est le fruit des efforts conjugués du Consistoire Israélite de Nice, de l’adjointe au maire Martine Ouaknine et de bonnes volontés. Une garantie en forme de victoire. « Pour tous », disent les militants. Pour les enfants de Gaza, pour la tolérance, pour l’humanité.
« C’est une belle fin, la fin de onze jours éprouvants et difficiles au cours desquels nous avons été touchés par la solidarité des Niçois, des Français et du monde entier via les réseaux sociaux. C’est la fin d’une action pacifique, humanitaire sans place pour aucune récupération, ni politique ni religieuse. C’est la fin de ce combat que nous voulions exemplaire », explique Bahim Djebali.
Mais ce n’est pas la fin des combats, promet l’association. C’est le début de beaucoup d’autres, pour les enfants de Gaza, mais pas seulement, « nous allons monter des actions communes avec le Consistoire », annoncent-ils avant de quitter la place Garibaldi… où ils reviendront « dimanche à 15 heures à la rencontre de celles et ceux qui (les) ont soutenus ».