« Toute personne, quel que soit le type de détention ou d’emprisonnement doit être traitée avec humanité et
dans le respect de la dignité inhérente à toute personne humaine ».
PRÉSENTATION
– Actuellement, 74 femmes sont en détention (incarcération ou détention administrative) dans
les prisons israéliennes, dont 2 mères qui ont été autorisées à garder leur enfant auprès d’elle
(Ghada, 2 ans et Youssef, 7 mois). Ces deux bébés sont soumis aux mêmes conditions
rigoureuses de détention que leur mère. Jusqu’en juin 2008, les palestiniennes étaient
réparties dans trois prisons différentes, Telmond à Hasharon, Neve Tirza à Ramleh et Al-
Jalameh à Kishon, toutes administrées par le service d’emprisonnement israélien (IPS ou
Israeli Prison Services, également « Shabas » suivant son acronyme israélien), une agence
sous la responsabilité du ministre israélien de la sécurité publique.
– Suite à une décision arbitraire de l’IPS, 37 femmes précédemment détenues dans la section
11 de la prison de Telmond à Hasharon ont été transférées fin juin à la prison de Damon,
située dans le district nord du mont Carmel à Haifa. Mariam Tarabeen, qui était précédemment
détenue en confinement solitaire à Neve Tirza a été transférée à la prison de Telmond, dans la
section 13 (section d’isolement).
– 37 femmes sont actuellement détenues à la prison de Damon, 35 à la prison de Telmond et 2
sont toujours détenues au centre de détention de Al-Jalameh.
– Bien que les conditions de détention varient d’une prison à l’autre, elles ne sont en aucun cas
acceptables ni ne répondent aux besoins des femmes incarcérées. Les détenues souffrent
principalement de surpeuplement, d’une alimentation de mauvaise qualité et d’un manque d’air
frais et d’éclairage naturel.
– La plupart des femmes condamnées à de lourdes peines ont fait plusieurs établissements
pénitenciers, le transfert d’une prison à l’autre étant une pratique courante.
– Considérées comme des « détenues de sécurité » en Israël, les palestiniennes sont
contraintes de rester la plupart du temps confinées dans des cellules sans hygiène et ne
peuvent prétendre qu’à seulement 3 heures de détente par jour.
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