Cinq combattants palestiniens [2] ont été tués vendredi (23 mai) par l’armée israélienne dans une nouvelle flambée de violence dans la bande de Gaza, selon des groupes armés et les services d’urgence palestiniens. Ces violences surviennent au moment où des efforts intensifs sont menés par l’Egypte pour aboutir à une trêve entre Israël et le Hamas qui contrôle la bande de Gaza, sans avoir donné jusqu’à présent les résultats escomptés.
Deux membres des Brigades d’Al-Qods, le bras armé du mouvement radical Jihad islamique, ont été tués à l’est de la localité d’el-Boureij, dans le secteur central de la bande de Gaza. Selon ce mouvement, ils ont été victimes d’un raid aérien israélien.
Une porte-parole militaire israélienne a confirmé que deux Palestiniens avaient été tués ou blessés dans ce secteur. Mais elle a précisé qu’ils avaient été touchés par des tirs des forces postées à la frontière de la bande de Gaza et d’Israël, alors qu’ils tentaient de poser une bombe.
Trois autres combattants palestiniens ont été mortellement atteints par des missiles tirés par des appareils israéliens, intervenus en appui à une incursion près de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon les services d’urgence palestiniens.
Membres des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste Hamas, tous trois ont péri alors que se produisaient des échanges de tirs avec une unité israélienne, qui avait pénétré en territoire palestinien sur 1,5 km, a-t-on précisé.
Sept Palestiniens et un militaire israélien ont été blessés dans l’opération qui s’est achevée en fin de matinée, selon des sources médicales palestiniennes et l’armée israélienne.
En outre, quinze Palestiniens ont été capturés lors de l’incursion et emmenés en Israël pour interrogatoire, selon des témoins.
L’armée israélienne a confirmé les raids aériens et indiqué qu’un soldat avait été blessé dans le secteur par le tir d’une roquette anti-char ayant atteint un bulldozer blindé.
Au moins 483 personnes, presque toutes des Palestiniens (en majorité membres de groupes armés), ont été tuées depuis la relance des négociations de paix israélo-palestiniennes fin novembre 2007 à Annapolis aux Etats-Unis, selon un bilan établi par l’AFP.
Jeudi, un camion piégé conduit par un kamikaze palestinien avait explosé près du terminal d’Erez entre la bande de Gaza et Israël, alors que deux Palestiniens avaient été tués ailleurs dans la bande de Gaza par des tirs israéliens. L’armée israélienne a ensuite fermé le terminal.
Le même jour, le Hamas a officiellement exclu une trêve avec Israël n’incluant pas une levée du blocus israélien imposé à Gaza.
"Les groupes palestiniens n’accorderont pas une trêve à Israël s’il n’accède pas à notre exigence de cesser le blocus, d’ouvrir les frontières et de mettre fin à ses agressions", a dit l’un des principaux dirigeants du Hamas, le Premier ministre limogé Ismaïl Haniyeh.
Israël pose pour conditions à une trêve l’arrêt des tirs de roquettes à partir de Gaza ou d’autres attaques palestiniennes et l’arrêt de la contrebande d’armes vers Gaza à travers l’Egypte. Il la lie aussi à la libération d’un soldat israélien capturé en 2006 à la lisière de Gaza.
Mercredi, Israël avait tempéré les informations en provenance d’Egypte sur l’imminence d’une trêve avec le Hamas, soulignant qu’aucun accord n’avait été conclu à ce stade.
Selon la radio militaire israélienne, un haut responsable du ministère israélien de la Défense, Amos Gilad, doit se rendre en Egypte pour la poursuite des contacts.
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