2008, 60 ans après la Naqba,
un bel élan de solidarité
Le meeting pour la Palestine qui se tenait le 17 mai au Parc des expositions à Paris fût un grand moment. Prés de 4000 personnes venant de toutes les régions s’étaient données rendez-vous en ce lieu où interventions publiques et concerts se sont succédés autour de deux grands débats historique et politique. L’ambiance était amicale et chaleureuse. Le meeting s’est ouvert sur les interventions de nombreuses personnalités dont Stéphane Hessel, ancien ambassadeur de France en Israël qui a réaffirmé son entière réprobation de la politique israélienne en Palestine occupée et colonisée et réclamé la liberté pour les Palestiniens. Hind Khoury, représentante de l’Autorité palestinienne en France a rappelé que la Naqba est toujours d’actualité ; l’Etat israélien poursuit insidieusement la colonisation notamment à Jérusalem-est malgré les résolutions internationales. Le débat historique qui rassemblait Elias Sanbar et Avi Schlaïm historiens palestinien et israélien autour de Dominique Vidal, journaliste au Monde Diplomatique, retraçait l’histoire de la Naqba d’après les recherches menées par les historiens palestiniens et les « nouveaux »historiens israéliens en insistant sur l’éventuelle existence d’un plan d’expulsion global des Palestiniens. Au cours du débat politique, tous les intervenants dont Leïla Shahid, représentante de l’Autorité palestinienne auprès de l’Union européenne ont déploré la situation intolérable à Gaza et l’absence de volonté politique des Etats et de l’Union européenne pour aboutir à un règlement juste du conflit. (cf extraits du débat en page 4 du bulletin) Véronique de Keyser, députée européenne a inlassablement martelé que l’Europe qui a les moyens d’agir politiquement est responsable du sort des Palestiniens. Gidéon Lévy, journaliste israélien a employé des mots très forts pour dénoncer l’attitude des dirigeants de son pays et la collaboration des autres Etats, tandis que Ziad Abou Amer, ancien ministre palestinien (Hamas) a relancé l’idée d’un Etat binational devant l’absence de perspectives pour un Etat palestinien viable.
Le message d’espoir était porté à la fin du meeting par les deux jeunes activistes palestinien et israélien du Comité de résistance de Bil’in et des Anarchistes contre le mur, Abdallah Abou Rahma et Keren Shayo. Ils ont parlé de leur lutte commune contre l’occupation et la construction du mur à Bil’in qui est devenu le village symbole de la résistance non violente contre les violations de l’Etat israélien. Face aux enjeux géopolitiques qui secouent cette région, si l’avenir reflétait l’esprit de Keren lorsqu’elle affirme qu’elle veut montrer au monde que des Israéliens sont avec les Palestiniens et que ce peuple est devenu sa famille ?
Isabelle Jauberteau
Activités récentes du centre Al Diwan.
– Colloque avec l’association Madar, spécialiste des affaires israéliennes.
– La troupe de théâtre Ashtara donné une représentation« Comment consommer raisonnablement l’eau ? »
– Visite d’un groupe français de Nantes avec le directeur du collège Ibrahimieh de Jérusalem.
– Examens de karaté pour les ceintures jaunes et oranges.
Et toujours :
– Les cours de maths, anglais, français…pour les jeunes
– Danses par le groupe Al Diwan pour le Dabkah