Bassem Tamimi, un militant palestinien déclaré "défenseur des droits de l’Homme" par l’Union Européenne et « prisonnier d’opinion » par Amnesty International, a été condamné mardi par un tribunal militaire israélien à 4 mois de prison pour sa participation à une action non violente contre l’occupation et la colonisation israéliennes. Il a été violemment arrêté le 24 octobre après une action pacifique de boycott des produits de l’occupant israélien dans un supermarché de la colonie de Shaar Benjamin, au nord de Ramallah, réclamant la fin de l’occupation.
Animateur des manifestations hebdomadaires dans son village « Nabi saleh » contre le vol de leurs terres au profit de la colonie israélienne « Halamish », M. Tamimi avait déjà été condamné en mai à 30 mois de prison, dont 17 avec sursis sous condition pendant cinq ans de ne pas être jugé coupable de "troubles de l’ordre public".
Amnesty International a appelé Israël à libérer Bassem Tamimi "immédiatement et sans condition" et a dénoncé "une campagne de harcèlement et d’intimidation" contre M. Tamimi, ce qui est peu dire au vu des 11 arrestations subies par Tamimi à ce jour. Depuis le début des manifestations en 2009, la maison de Bassem Tamimi a été mise à sac lors de plusieurs raids, sa femme a été arrêtée deux fois, et deux de ses enfants ont été blessés. Son fils, Ouaâd (14 ans), a été arrêté le Vendredi 2 Novembre et emprisonné pendant 4 jours sans aucun motif.
L’AFPS rappelle qu’il a été arrêté pour avoir simplement exercé son droit à la liberté d’expression de manière non-violente et condamne cette arrestation absurde qui va à l’encontre du droit international, tout comme celles qui l’ont précédée, et appelle à sa libération immédiate.
Les méthodes d’intimidation des autorités israéliennes révèlent une volonté de briser l’action pacifique de ces militants, sont inacceptables et doivent être condamnées par l’ensemble de la communauté internationale.
Le Bureau national de l’AFPS