,opération qui a mal tourné et fait quatre morts palestiniens et des dizaines de blessés, dont le photographe de Ma’an, Fadi Arouri.
Pendant l’invasion, les soldats israéliens camouflés en civils ont été démasqués et ont été reçus par un tir de barrage de pierres. Les soldats ont répondu en tirant et des hélicoptères sont arrivés en renfort.
B’Tselem rapporte que 40 Palestiniens ont été blessés pendant l’ invasion, dont 10 gravement. Dans le même temps, 4 soldats des forces de sécurité israéliennes ont subi des blessures légères. B’Tselem a constaté que les 4 victimes palestiniennes n’étaient pas armées et que 3 d’entre elles n’avaient pas du tout pris part à la confrontation.
B’Tselem a indiqué dans un communiqué de presse qu’au vu de ses conclusions, il avait écrit à l’Avocat général de l’armée israélienne et demandé qu’il ouvre une enquête de police militaire.
B’Tselem a aussi demandé à l’Avocat général "de donner instruction à l’armée de cesser immédiatement d’utiliser des soldats camouflés en civils pour toute action que l’armée définit comme « de combat »". B’Tselem ajoute que "les lois de la guerre interdisent la perfidie ", c’est à dire un manquement à la parole (d’honneur), expliquant que les "combattants qui font semblant d’être des civils entrent dans cette catégorie."
B’Tslem continue : "Les soldats en tenues civiles et les responsables qui les envoient en mission peuvent aussi porter individuellement la responsabilité de crimes de guerre, étant donné que le fait de blesser ou tuer quelqu’un alors que l’on viole l’interdiction de perfidie est un crime de guerre au regard du droit international."
B’Tselem explique que la récente opération sanglante à Ramallah illustre clairement les raisons de l’interdiction faite aux soldats de feindre d’être des civils : "De nombreux civils ont été blessés ou tués après avoir été pris à l’improviste dans la zone, parce qu’ils ne pouvaient pas identifier les combattants déguisés parmi les civils. Une autre raison qui justifie l’interdiction des forces en civil infiltrées est d’empêcher que des civils soient pris pour cible parce qu’on les soupçonne d’être des combattants déguisés en civils."
Se référant au fait que les Palestiniens qui prennent part aux hostilités ne se distinguent souvent pas des civils, B’Tselem affirme que cela ne doit pas servir de prétexte à ce que les forces de sécurité israéliennes le fassent.
L’histoire récente d’un groupe diplomatique français à Naplouse, attaqué par des Palestiniens armés qui les soupçonnaient d’être des soldats israéliens en civil infiltrés, met encore en évidence les dangers causés par les fréquentes opérations militaires israéliennes avec des commandos déguisés en civils.