Le secrétaire d’État américain est arrivé ce lundi 31 mars dans la soirée en Israël pour une visite-surprise de quelques heures. Il devait rencontrer tour à tour les responsables israélien et palestinien. L’objectif est de pouvoir prolonger les discussions entre les deux parties, au-delà d’une date butoir fixée au 29 avril.
Tout est bloqué depuis samedi, depuis que les Israéliens ont décidé de ne pas libérer, comme prévu, 26 prisonniers palestiniens. Motif invoqué : l’Autorité palestinienne refuse de prolonger les discussions de paix.
Pour Mahmoud Abbas, cette décision est inacceptable. La libération des prisonniers est acquise depuis 8 mois, et ne doit pas être renégociée. Tout semble donc figé. Les Etats-Unis ont bien dépêché un émissaire, qui tente depuis deux jours de débloquer la situation, mais visiblement cela n’a pas suffit. John Kerry, le secrétaire d’État américain, a donc décidé de se déplacer en personne.
Vers une libération de Jonathan Pollard ?
Plusieurs solutions sont évoquées : pour que les Palestiniens acceptent de prolonger les négociations, Israël pourrait relâcher 3 ou 400 prisonniers supplémentaires ou geler la colonisation.
Mais pour que les Israéliens fassent de tels efforts, les Américains devraient aussi faire un geste. Ils pourraient libérer Jonathan Pollard, un ancien de la marine, emprisonné à vie pour espionnage au profit d’Israël, un pays où il est considéré comme un héros. C’est donc une partie à trois qui est en train de se jouer, pour sauver le processus de paix.
Les Palestiniens réclament en tout état de cause de John Kerry une réponse sur les prisonniers, sinon ils relanceront leurs démarches auprès de l’ONU.
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