C’est ensemble que les 22 Etats
arabes -à l’exception de la
seule Libye- ont réaffirmé,
lors du Sommet de Riyad des 28 et 29
mars, leur attachement au plan de paix
global adopté à Beyrouth en 2002 et de
nouveau proposé à Israël. Ce plan est
simple : il propose la normalisation des
relations des Etats arabes avec Tel-Aviv
en échange d’un retrait israélien de tous
les territoires arabes occupés depuis
1967 incluant Jérusalem-Est, de la création
d’un Etat palestinien dans les frontières
de 1967 et d’une solution juste et
négociée au problème des réfugiés palestiniens
sur la base du droit international.
Cette initiative, fruit d’une intense
activité diplomatique de l’Arabie saoudite
dans la dernière période, a-t-elle
quelque chance de succès ? Alors que
le gouvernement d’union nationale palestinien
s’est mis en place à l’issue de
l’accord conclu le 8 février à La Mecque
entre le Fatah du président Mahmoud
Abbas et le Hamas du Premier ministre
Ismail Haniyeh, la relance d’une négociation
fondée sur le droit dépendra pour
une grande part de la détermination de
la communauté internationale.
L’engagement de Riyad
De toute évidence, l’Arabie saoudite
s’inquiète. Dans l’Irak voisin, l’occupation
américano-britannique et la guerre
se poursuivent en dépit des résultats des
dernières élections américaines. George
W. Bush, qui termine son second -et
dernier- mandat, annonce même l’hypothèse
d’un recours au veto contre toute
volonté du Congrès, pourtant clairement
et majoritairement exprimée, de fixer
un calendrier au retrait des troupes américaines
du pays. Dans un entretien au
Monde le 23 mars, Zbigniew Brzezinski,
ancien conseiller diplomatique de Jimmy
Carter, en précise les trois enjeux :
« D’abord, il est très important pour le
Congrès de faire passer au président le
message qu’une guerre qui n’est plus
une guerre d’intérêt national, mais une
guerre d’arrogance présidentielle, ne
peut pas se prolonger indéfiniment. Le
deuxième point est que si l’on permet à
la guerre de se prolonger indéfiniment,
elle va probablement prendre de
l’ampleur et pourrait même dégénérer,
à la faveur de possibles incidents avec
les Iraniens, en une guerre régionale
plus large. L’Amérique pourrait être
entraînée dans un conflit en Iran, en
Irak, en Afghanistan et au Pakistan, au
même moment. Troisièmement, il est
important de faire savoir au reste du
monde que le Congrès des Etats-Unis ne
soutiendra plus le recours unilatéral à
la force à moins, bien sûr, qu’une menace
imminente pèse sur la sécurité nationale. »
Or, la guerre en Irak qui se prolonge
depuis 2003, outre les conditions tragiques
qu’elle impose à la population,
encourage les antagonismes confessionnels,
singulièrement entre chi’ites
et sunnites, ce dont s’alarme le régime
wahhabite. D’autant que de telles tensions
ne sont pas sans prolongements
dans toute la région, évidemment jusqu’au
Liban. Dans ce contexte, non seulement
l’Iran s’affirme comme une puissance
régionale, mais en outre son impatience
à mettre en oeuvre son programme d’enrichissement
d’uranium, fût-ce, dans l’état
actuel de ses moyens technologiques,
dans un objectif d’abord civil, nourrit à
son encontre les sommations bellicistes
d’Israël, seule puissance nucléaire de la
région aujourd’hui, mais également celles
d’une partie de l’administration et des
néo-conservateurs américains. Après les
sanctions économiques adoptées contre
Téhéran, et quels que soient les débats
politiques et stratégiques actuels en Iran,
quelle sera l’étape suivante ? Riyad
prend en tout cas très au sérieux les
menaces de frappes contre les installations
iraniennes et les risques de déflagration
régionale à laquelle le régime
saoudien pourrait ne pas survivre. Aussi,
en dépit de ses liens politiques privilégiés
avec Washington, n’a-t-il pas hésité
à condamner « l’occupation étrangère
illégitime » de l’Irak, suscitant les molles
protestations de son allié américain, et
le roi a décliné l’invitation à se rendre
aux Etats-Unis mi-avril. Il n’est pas plus
anodin que le Sommet de mars ait mis
à l’ordre du jour la question essentielle
de la dénucléarisation de toute la région,
considérant comme « dangereuse et destructrice
» la « course à l’armement
nucléaire ».
Aussi bien l’Arabie saoudite a-t-elle
décidé de s’engager sur les dossiers irakien,
iranien, libanais, et surtout israélopalestinien.
Avec un constat : celui de
la centralité du conflit israélo-palestinien.
Riyad s’inquiète de la radicalisation
politique de la scène palestinienne face à l’absence de toute
perspective politique, après quarante
ans d’occupation -cette année- de la
Cisjordanie et de la bande de Gaza, après
le refus israélien de mener le processus
d’Oslo à son terme - l’établissement
d’un Etat palestinien indépendant dans
les frontières de 1967 et une négociation
sur les modalités d’application du droit
international- et le refus réitéré de Tel-
Aviv de toute négociation avec la partie
palestinienne. L’asphyxie économique
imposée à l’Autorité nationale
palestinienne et son isolement par une
communauté internationale satisfaite, à
l’inverse, de l’impunité où elle laisse
Israël, non seulement menacent l’ANP
d’effondrement mais de plus ont contraint
les forces de résistance et de gouvernement
à des allégeances financières régionales
aux conséquences politiques qui
ne sauraient réjouir le régime saoudien.
La décision saoudienne d’accueillir Fatah
et Hamas à La Mecque, avec tout le
poids symbolique de la ville sainte, pour
négocier l’accord de gouvernement finalement
conclu le 8 février, s’inscrit dans
ce contexte.
L’engagement palestinien
De fait, l’accord signé à La Mecque
représente un tournant. Fondé sur le
document des prisonniers politiques
palestiniens (voir les précédents numéros
de PLP), il met d’abord officiellement
un terme à plusieurs mois d’affrontements
armés et meurtriers entre
organisations se revendiquant du Fatah
et du Hamas. La présidence et le gouvernement
ont l’un et l’autre cherché à
éviter le dérapage vers la guerre civile,
tandis que spontanément, ou à l’appel
d’organisations, notamment d’étudiants,
la société a su se mobiliser à plusieurs
reprises pour exiger la fin des combats
inter-palestiniens et de la violence. Installant
une union de gouvernement entre
Fatah et Hamas, souhaitée de longue
date par Marwan Barghouti qui, de sa
prison, a réussi à y oeuvrer, l’accord
consacre en même temps la bipolarisation
politique autour de ces deux forces
principales ; même si la composition
du gouvernement a permis d’intégrer
plusieurs ministres indépendants, parmi
lesquels le ministre des Finances, ancien
du Fonds monétaire international... Sur
la scène palestinienne, la mise en place
de ce gouvernement met aussi un terme
au conflit de légitimité entre une présidence
et un gouvernement tous deux
issus des résultats des urnes. Parallèlement,
envisageant l’intégration possible
du mouvement de la résistance islamique
Hamas au sein de l’Organisation
de libération de la Palestine, l’accord
ouvre aussi la voie à une restructuration
à la fois de l’OLP, représentante
des Palestiniens de l’intérieur et de
l’extérieur, et de ses rapports avec l’Autorité
nationale.
Mais aussi, ou peut-être surtout, il s’agissait
de tout faire pour mettre un terme
aux sanctions économiques imposées
aux institutions palestiniennes. Le Quartette
pour le Proche-Orient (Etats-Unis,
Union européenne, Russie, Nations
unies) les infligent depuis un an et soumettent
leur levée à trois conditions :
la reconnaissance d’Israël, le respect
des accords signés et la renonciation à
la violence, sans aucune exigence de
réciprocité à l’égard de la puissance
occupante israélienne. Compte tenu des
conditions de l’occupation, de la multiplicité
des barrages qui entravent toute
circulation à l’intérieur de la Palestine
occupée, du blocus de la bande de Gaza
et du vol par Israël des taxes dues à
l’ANP, la majorité de la population vit
aujourd’hui sous le seuil de pauvreté.
Tandis que les institutions palestiniennes,
embryon de l’Etat à naître et dont l’Union
européenne exigeait pourtant jusque là
le fonctionnement démocratique, sont
menacées d’implosion. L’accord conclu
à La Mecque représente une évolution
idéologique et stratégique majeure du
Hamas (voir l’article de Claire Moucharafieh
page 14). Il attribue à l’OLP
le rôle de négociatrice avec Israël pour
parvenir à l’édification d’un Etat palestinien
dans les frontières de 1967, et
annonce que le gouvernement en tant
que tel respectera les accords conclus
avec Israël, entérinant de ce fait la continuité
constitutionnelle palestinienne.
Le Hamas s’engage aussi à poursuivre
une trêve d’ores et déjà violée par Israël...
C’est également unie que la délégation
palestinienne a participé au sommet de
Riyad, contrastant avec les deux délégations
libanaises, l’une fidèle au président
et la seconde au premier ministre.
Et c’est unie qu’elle a pleinement souscrit
au plan de paix arabe.
Ehud Olmert entre refus et
diversions
Pour le gouvernement israélien, c’est
non. Non, d’abord, à toute négociation
avec la partie palestinienne. La stratégie
israélienne d’unilatéralisme n’est
pas neuve, qui se poursuit depuis Camp
David aussi bien vis-à-vis de Yasser
Arafat que de Mahmoud Abbas puis,
depuis un an, au prétexte du scrutin
palestinien. Alors qu’Ehud Olmert subit
depuis l’échec de la guerre au Liban une impopularité croissante et inégalée, la
fuite en avant nationaliste résume sa
politique. L’ouverture acceptée par le
Hamas demeure insatisfaisante pour
Israël qui revendique non seulement du
gouvernement mais aussi du Hamas en
tant que tel non pas seulement la reconnaissance
de son existence comme état
de fait, mais de son droit à l’existence,
indépendamment de l’Histoire, singulièrement
celle de l’expulsion. Une stratégie
au profit d’un objectif : la non-reconnaissance
de l’Etat palestinien
dans les frontières de 1967 et l’annexion
d’une part substantielle de la Cisjordanie.
Multipliant les tournées diplomatiques
dans la région, Condoleezza Rice
réfute elle aussi toute reconnaissance
du gouvernement palestinien. C’est dans
ce contexte que Mahmoud Abbas a
refusé résolument toute institution d’un
micro-Etat provisoire sur une partie du
territoire palestinien, en dépit des pressions
américaines.
Non, ensuite, au plan de paix arabe. En
2002, alors que l’offensive « Remparts »
avait détruit une partie des villes et des
camps palestiniens, le refus était catégorique.
Cette fois, alors que la communauté
internationale a salué l’initiative
de Riyad, le gouvernement israélien
tente la diversion. Les Etats-Unis avancent
l’hypothèse d’une rencontre entre
Israël et les Etats arabes qualifiés de
« modérés » : l’Arabie saoudite, l’Egypte,
la Jordanie et les Emirats arabes unis. Le
31 mars, Ehud Olmert s’est déclaré disponible
pour des entretiens avec les dirigeants
arabes. Mais à la condition qu’ils
renoncent à toute exigence de restitution
des territoires occupés depuis 1967,
en particulier de Jérusalem-Est, et à
toute négociation concernant le sort des
réfugiés. La logique demeure celle de
Camp David : que les parties palestinienne
et arabe renoncent d’abord au
droit international pour négocier ensuite
sur ce qu’Israël se dit prêt à « concéder », tandis que la partie palestinienne,
à l’inverse, réclame de négocier les
modalités d’application du droit international.
C’est dans cette perspective que l’on
peut lire l’ouverture de Nancy Pelosi, qui
est à la tête du congrès américain, en
direction de Damas, au grand dam affiché
de George W. Bush. On se souvient
que Nancy Pelosi a réitéré son exigence
que les Etats-Unis « ne sacrifient pas
Israël » au profit des Etats arabes. On se
souvient aussi qu’en 1999, le nouveau
Premier ministre israélien, Ehud Barak -qui, au sein du parti travailliste, s’était
précédemment illustré par son opposition à la signature des accords d’Oslo-
avait entamé son mandat par deux actes
symboliques : le premier avait consisté
à rendre visite à des colons pour leur
promettre de ne jamais restituer aux
Palestiniens les terres confisquées, le
second avait consisté à abandonner la
négociation de fait avec la partie palestinienne
pour l’ouvrir avec Damas. Sans
suite, Israël refusant la restitution du
Golan syrien. Mais l’hypothèse de paix
séparées isolant la partie palestinienne
était à l’ordre du jour. La proposition
israélienne transmise à Bachar al-Assad
par Nancy Pelosi s’inscrit dans la même
logique. A ceci près que les Etats arabes
ont démontré lors du sommet de mars,
sinon leur détermination à agir concrètement
pour l’aboutissement de leur
plan, du moins leur intelligence de la
situation : sans solution au conflit israélopalestinien,
la région demeure en prise
à des tensions qui menacent la pérennité
des régimes et, sans négociation fondée
sur le droit, aucune solution de paix
ne peut émerger.
Atermoiements européens,
timides avancées françaises
L’Europe saura-t-elle enfin prendre ses
distances avec l’administration américaine
et son soutien inconditionnel à la
politique israélienne ? Saura-t-elle enfin
lever les sanctions inéquitables à
l’encontre de l’Autorité nationale palestinienne
? Se vantant de soutenir le président
palestinien et lui seul, au mépris
de la démocratie, elle n’a pourtant rien
fait pour imposer à Israël le moindre
respect des accords signés, du droit international
et des droits humains élémentaires,
ni la moindre négociation politique.
L’Europe pourtant mesure elle aussi les
risques humanitaires et politiques de sa
propre stratégie.
Sur la base d’un constat analogue et en
quête d’un rôle international reconnu, la
Russie a de nouveau reçu à Moscou,
après l’accord de La Mecque, le dirigeant
palestinien du Hamas exilé à
Damas, Khaled Mecha’al.
La Norvège -qui n’est pas membre de
l’Union- a brisé la première l’isolement
diplomatique du gouvernement palestinien
et de ses ministres issus du Hamas.
Le diplomate Raymond Johansen a ainsi
rencontré à Gaza le 26 mars le Premier
ministre Ismail Haniyeh. Pour la Norvège,
où avaient été négociés en secret
les accords d’Oslo, il est temps d’encourager
le Hamas à l’issue des évolutions
accomplies et de retrouver la voie de la
raison et de la négociation. Et Javier
Solana de préciser à propos des membres
du gouvernement palestinien : « Ce
qu’ils font est plus important que ce
qu’ils disent. »
La France, de son côté, continue de participer
au boycott économique et diplomatique
de l’Autorité palestinienne.
Paris avait cependant été à l’origine du
mécanisme complexe d’envoi de fonds
en Palestine en contournant les institutions
palestiniennes pour éviter la crise
humanitaire totale. L’accord palestinien
comme celui de La Mecque ont cependant
infléchi la position française [1], au
point que Philippe Douste-Blazy, ministre
des Affaires étrangères, a pu saluer
« l’engagement du futur gouvernement
à respecter les accords conclus par
l’OLP et la légalité internationale ».
Pour Paris, l’accord de la Mecque
« constitue un pas dans la bonne direction
vers la pleine adhésion aux principes
du Quartet. » Lors d’un point de presse
le 2 avril, Philippe Douste-Blazy précisait
: « La signature de l’accord de
La Mecque correspond pour nous à un
premier pas, à des développements positifs
que la communauté internationale
doit accompagner et encourager. Il en
est ainsi notamment de l’engagement
du gouvernement palestinien à respecter
les accords conclus par l’OLP et la
légalité internationale et, par ailleurs,
de l’appel à l’édification d’un Etat palestinien
dans les frontières de 1967. Enfin,
il en est de même de l’engagement du
nouveau gouvernement envers l’initiative
arabe de paix de Beyrouth, telle
que celle-ci a été réitérée, lors du Sommet
arabe de Riyad, les 28 et 29 mars
dernier. Mais la paix se fait à deux et
Israël doit respecter le droit international
et les engagements souscrits sous la
forme de la Feuille de route. Le gel de
la colonisation, le respect du statu quo
à Jérusalem, le démantèlement des parties
de la barrière de sécurité (sic) situées
à l’intérieur des Territoires palestiniens
sont des éléments essentiels pour parvenir
à la solution de deux Etats vivant côte
à côte dans la paix et dans la sécurité,
et pour créer un climat propice à la
relance du processus de paix. (...) La
réitération de l’initiative arabe de paix
de Beyrouth, par le Sommet de la Ligue arabe, constitue, de ce point de vue également,
un nouveau momentum, une
main tendue des Arabes en direction
d’Israël. (...) Je suis sûr qu’Israël y
répondra de manière positive. »
Pour Paris, « l’accord conclu à La
Mecque sous médiation saoudienne (...)
présente un double mérite : d’abord, il
crée les conditions pour une cessation
durable des affrontements
entre Palestiniens.
Leur poursuite risquerait
d’ailleurs
d’engendrer une
situation de chaos
qui ne serait dans
l’intérêt de personne,
y compris
Israël ; ensuite,
avec l’engagement
du futur gouvernement
à respecter
les accords
conclus par l’OLP
et la légalité internationale,
cet
accord engage un
processus qui
devra conduire à la pleine reconnaissance
d’Israël par toutes les factions
palestiniennes, le Hamas en premier
lieu. »
Lors de la visite de Mahmoud Abbas en
France le 24 février, la troisième du président
de l’Autorité palestinienne depuis
son accession à la présidence de l’Autorité
palestinienne en janvier 2005, Philippe
Douste-Blazy a affirmé que
« la formation de ce gouvernement d’union
nationale conduira naturellement la communauté
internationale à se montrer
particulièrement exigeante
vis-à-vis des
autorités palestiniennes
pour lutter
contre les groupes terroristes
et faire cesser
toutes les formes de
violence contre Israël
et ses citoyens » et en
il a appelé à « la libération
de notre compatriote
(sic), le caporal
Gilad Shalit ». Il a
assuré cependant que
« si ce gouvernement
est formé sur la base
de la plateforme de
La Mecque (...) la
France sera disposée à coopérer avec lui
et (...) notre pays plaidera en ce sens
également au sein de l’Union européenne
et auprès des autres partenaires de la
communauté internationale. »
Du 1er au 3 avril, Ziyad Abou Amr,
ministre palestinien des Affaires étrangères,
effectuait à son tour une visite en
France, avant d’être annoncé le 11 avril,
à Bruxelles, où il devait être reçu par
Mme Ferrero -Waldner. Philippe Douste-
Blazy s’est dit à cette occasion « persuadé
aujourd’hui qu’il faut totalement
soutenir les efforts de Mahmoud Abbas
et donc le gouvernement d’union nationale
», plaidant pour un retour progressif
« de l’aide au ministère des Finances
des Territoires palestiniens, sous réserve
que le gouvernement d’union nationale
soit au rendez-vous des engagements
pris. » Dans l’immédiat, Paris ne souhaite
pas nouer de relations diplomatiques
avec des ministres issus du Hamas.
Mais chacun sent bien que le statu quo
n’est pas tenable.
Après l’accord de La Mecque et le sommet
de Riyad, la voie est ouverte pour
la reprise d’une aide économique aux
institutions palestiniennes, ce qui dépend
exclusivement de choix politiques de la
communauté internationale, et pour la
réouverture de négociations fondées sur
le droit, qui dépendent, elles, de l’engagement
de cette même communauté à y
contraindre enfin les dirigeants de Tel-
Aviv.