Benjamin Netanyahu veut serrer la vis encore davantage. Les mots du Premier ministre israélien sont forts puisqu’il « déclare la guerre » aux lanceurs de pierre, souhaitant réviser les règles d’ouverture du feu et renforcer la répression contre les mineurs. Des propos qui ne vont probablement pas apaiser un climat particulièrement tendu aux abords de l’Esplanade des Mosquées depuis plusieurs jours dans ce lieu vénéré tant par les juifs que par les musulmans.
Le président palestinien Mahmoud Abbas l’a accusé en retour de « mener une guerre féroce et implacable à Jérusalem ». De son côté, le Hamas, qui dirige la bande de Gaza, a décrété un « jour de colère ».
Le maire de la ville trois fois sainte, Nir Barkat, appuie pour sa part la décision du chef du gouvernement israélien et prône la tolérance zéro. « Quelqu’un qui veut lancer une pierre, un cocktail molotov ou un engin artisanal sur une personne innocente ou un policier, doit y réfléchir à deux fois. Parce qu’il risque sa vie. Et si il est arrêté, il restera longtemps en prison et paiera le prix fort. Ce sont les recommandations et la politique en vigueur. Nous devons éliminer les risques, qu’il s’agisse d’adulte ou de mineur. En tant que nation, nous ne pouvons pas laisser les auteurs de violences agir, qu’ils aient 20, 30 ou même 12 ans. Nous devons prendre des mesures plus fortes pour s’assurer qu’il n’y ait pas de violences », a déclaré l’édile au micro de RFI.
Il envisage avec inquiétude la collision, mercredi, du jour du Grand Pardon (Yom Kippour, la fête juive la plus solennelle) et de l’Aïd el-Adha (fête du Sacrifice), le moment fort du calendrier musulman.