« Faux en étiquetage » : l’affaire de Nantes se prolonge
Le Procureur de Nantes vient de décider de classer sans suite la plainte de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et d’Indecosa-CGT, malgré le PV de la Direction de la répression des Fraudes qui recommandait des poursuites pénales au regard de l’irrégularité de l’étiquetage du produit Soda-Club.
L’AFPS et Indecosa-CGT ont alerté à maintes reprises, dans divers départements, les administrations (DGCCRF et les Douanes) sur la vente du gazéificateur Sodastream (ou Soda Club) avec un étiquetage irrégulier : « Made in Israel » alors qu’il est fabriqué dans la colonie israélienne de Mishor Adumim/Maale Adumim en Cisjordanie, sous occupation militaire israélienne.
De nombreux autres produits sont concernés. Ca suffit !
Nous n’en restons donc pas là, comme nous y incitent les chefs des missions diplomatiques européennes en poste à Jérusalem et à Ramallah, dans leur dernier rapport sur l’année 2011. Fait nouveau, ils recommandent un certain nombre de mesures contre la colonisation israélienne et son expansion : « sensibiliser le public sur les produits des colonies, par exemple en donnant des lignes directrices sur la labellisation aux vendeurs de l’Union européenne »
Le Parlement européen de son côté s’inquiète vivement des pratiques utilisées par certaines entreprises qui persistent à tirer profit des dispositions de l’accord d’association UE-Israël en exportant des biens produits dans les territoires occupés. Il « déplore cette pratique et estime qu’elle est contraire aux politiques internationales de l’Union (et) demande dès lors à la Commission de dresser une liste noire des entreprises qui continuent à recourir à cette pratique et d’en informer les États membres. »
Derrière un faux étiquetage, Israël dissimule la colonisation. Certains acheteurs de produits des colonies vendus en France regrettent l’achat lorsqu’ils en connaissent la provenance. Ils refusent absolument de cautionner à leur insu la colonisation.
Savoir où est fabriqué un produit est important, surtout s’il vient d’une colonie israélienne.
CONFÉRENCE DE PRESSE
le 20 mars 2012 à 11 heures
Manufacture des tabacs à Nantes
11, boulevard Stalingrad, à 200 mètres de la Gare de Nantes, sortie Nord
Tram 1 - Arrêt Manufacture
Contacts :
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Pierre LEPAROUX 06 30 01 25 97 pierre.leparoux@wanadoo.fr