La France, à plusieurs reprises dans la dernière période (les 16 janvier, 14 février, 26 avril et 10 mai), a condamné les annonces de mises en chantier de nouveaux logements dans les colonies.
Israël s’apprête aujourd’hui à construire un millier de logements pour des colons à Jérusalem-Est. Selon l’observatoire anti colonisation « Terrestrial Jerusalem », des contrats ont été signés pour 300 logements dans la colonie de Ramot, parmi 606 proposés à la vente en décembre dernier, et 797 autres unités vont être mises sur le marché dans l’implantation de Gilo, à proximité de Bethléem.
Ces annonces proviennent du ministre du Logement Uri Ariel, lui-même colon et en charge des programmes de construction et d’extension des colonies, numéro deux du parti nationaliste religieux Foyer juif. Elles interviennent moins d’une semaine après la visite du secrétaire d’Etat John Kerry dans la région pour tenter de redémarrer le « processus de paix ».
Elles montrent clairement, au-delà d’une éventuelle répartition des rôles entre ministres, la réalité de la politique du gouvernement israélien : accélérer le processus… de colonisation.
Il peut le faire dans la mesure où ces annonces ne l’exposent à aucune sanction ou mesure de rétorsion de la part de la communauté internationale.
Les condamnations purement verbales font une nouvelle fois la preuve de leur totale inefficacité. Par leur répétition sans effet, elles ne font qu’affaiblir la parole de la France et menacent de la discréditer. Face à une politique systématique du fait accompli et de la force, seules de véritables sanctions ont du sens. Que faudra-t-il de plus à la France pour en prendre conscience ?