Dès cette annonce, les présidents égyptien et israélien, le roi de Jordanie et le ministre de la défense israélien ont appelé M. Abbas à revenir sur sa décision, selon des collaborateurs du président palestinien. "Le comité exécutif [de l’OLP], lui, a déclaré qu’il rejetait sa décision à l’unanimité", a déclaré Yasser Abed Rabbo, son secrétaire général.
Il y a quelques mois, Mahmoud Abbas avait déjà averti la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, qu’il ne se représenterait pas à la présidence palestinienne, avant de revenir en arrière sur l’incitation du président américain Barack Obama, qui lui avait exprimé sa volonté de s’engager pour la paix au Proche-Orient.
Cette annonce s’inscrit dans un contexte morose pour les Palestiniens, qui espéraient beaucoup de l’arrivée au pouvoir aux Etats-Unis de Barack Obama, mais ont été déçus par son incapacité à imposer l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie. Selon les responsables palestiniens, la colonisation détruit a priori tout espoir d’une future indépendance et donc d’une paix viable avec Israël.
Depuis le 9 janvier, Mahmoud Abbas n’est plus légalement le président de l’Autorité palestinienne, son mandat de quatre ans étant parvenu à son terme. Aucun candidat à la succession ne s’est officiellement manifesté pour le moment, mais deux personnalités sont régulièrement citées par les observateurs. Le premier, Mohammed Dahlan, 48 ans, est un proche de Mahmoud Abbas. Mais l’ancien homme fort de Gaza a pâti du coup de force du Hamas. Le second, Marwan Barghouti, 50 ans, est emprisonné en Israël, mais il a acquis une solide popularité en Cisjordanie en se présentant comme un incorruptible face aux barons du Fatah.