Malgré l’ouverture de négociations intensives ces derniers mois, Hamas et Fatah ne parviennent toujours pas à s’entendre sur un gouvernement d’union. Le Hamas veut avoir le droit de désigner le prochain Premier ministre palestinien et a réclame la majorité des sièges au sein d’un éventuel gouvernement d’union avec le Fatah de Mahmoud Abbas. Ces exigences ont été formulées mercredi au lendemain de la reprise des négociations inter-palestiniennes du Caire.
Les jours de Salam Fayyad à la tête du gouvernement palestinien sont désormais comptés. Mahmoud Abbas a renoncé à reconduire son Premier ministre à la tête d’un nouveau gouvernement ; le Hamas menaçant de rompre les pourparlers de réconciliation. Le geste aurait été d’autant plus mal compris que Salam Fayyad a annoncé son départ le mois dernier, le qualifiant même de définitif.
Salam Fayyad, très apprécié de la communauté internationale, reste pour l’instant en poste, au moins jusqu’aux nouvelles négociations entre Hamas et Fatah, prévues à la fin du mois.
Et si les deux parties ne parviennent toujours pas à se mettre d’accord, l’Egypte propose une alternative, celle de créer un comité de coordination, une sorte de gouvernement bis, qui ferait le lien entre le gouvernement de Gaza et de Cisjordanie ; les Palestiniens n’auraient alors toujours pas d’Etat, mais pourraient se prévaloir de trois entités gouvernementales différentes. [1]
par ailleurs, selon Ma’an news relayé par PNN, Hamas et Fatah s’entendent pour stopper les arrestations de leurs militants.
La rencontre des délégués du Hamas et du Fatah jeudi dernier à Gaza a abouti sur la promesse de mettre fin aux arrestations de militants en Cisjordanie et dans la bande de Gaza pour leurs affiliations politiques. C’est ce que rapportait Ibrahim Abu An-Naja, l’un des leaders du Fatah présent à Gaza pour les discussions.
Des militants du Hamas en Cisjordanie et ceux du Fatah a Gaza sont régulièrement arrêtés pour leur appartenance à un ‘’parti ennemi’’. Ces arrestations font l’objet de vives tensions entre les deux forces politiques principales.
"Nous avons convenu que les arrestations motivées par des raisons politiques sont inacceptables’’ a déclaré Abu An-Aja.
Il a souligné que les délégués avaient abordé plusieurs sujets de controverse au cours de la réunion, mais a refusé de qualifier la rencontre d’alternative au dialogue national du Caire que beaucoup jugent dans l’impasse. [2]