L’article « En Israël, une guerre culturelle en slip de bain » paru dans le Monde le 17 juin revient sur la colonisation de peuplement et sur la Nakba !
Colonisation de peuplement avant 1947 par les kibboutz qui ont exclu les paysans palestiniens des terres qu’ils exploitaient dans ce secteur de Beisan (ou Bissan) devenue Bei Shean après 1948, situé au nord de l’actuelle Cisjordanie et près du Jourdain.
Appropriation en 1948 de la rivière Asi (vallée de Beit Shean) par les Kibboutz de cette vallée notamment par le kibboutz Nir David situé à l’Ouest de Beisan.
Cet article rappelle (et révèle pour beaucoup) qu’en « mai et juin 1948, les kibboutzniks ont aidé l’armée israélienne (la brigade Golani) à chasser les Palestiniens de la ville de Bissan dénommée ensuite Beit Shean par Israël. ».
Une petite fille de juifs arrivés du Kurdistan irakien en 1948 en Israël indique. « On les a installés dans les maisons dont les Arabes avaient été chassés ». Un responsable du kibboutz cité par le Monde le confirme. Tout ce que les Mizrahis eurent à faire, selon lui, « ce fut de déménager dans une ville déjà dotée de toutes ses infrastructures, et de prendre possession des maisons ».
Dans les années 1950 le kibboutz Nir David a donné à l’État israélien la zone où l’Asi prend source. La rivière se termine dans les bassins piscicoles de Nir David.
Dans ce kibboutz (800 habitants dont 40% de Mizrahis en 2023) ayant un accès privé à la rivière sur 1 km il y a maintenant un parc de kangourous et cinquante villas de tourisme (250 euros la nuit) avec accès « privé » à la rivière.
Des familles de juifs religieux de Beit Shean, où habitent une majorité de juifs originaires des pays arabes, veulent accéder librement aux berges de la rivière ASI , alors qu’ils ne disposent que d’un corridor, et dénoncent les « les privilèges des kibboutzniks ».
Les Palestiniens de cette région, expulsés en 1948 vers Jénine et surtout de l’autre côté du Jourdain, n’ont eux, que le souvenir de la rivière et ne peuvent en profiter pour la pêche ou le loisir en famille !
Voir : En Israël, une guerre culturelle en slip de bain (lemonde.fr)