Photo : La clé, symbole du droit au retour des réfugié.e.s palestinien.ne.s
Alors que le 20 juin marque la solidarité internationale avec les réfugié.e.s, la situation singulière des 8 millions de réfugié.e.s palestinien.ne.s doit encore et encore être rappelée.
Cette singularité tient dans la longueur infinie de leur histoire : 75 ans d’expulsions et de transferts forcés, de dépossession, d’exil. 75 ans d’espoir de revenir au pays. Ils revendiquent toujours leur droit au retour garanti par le droit international (résolution 194 de l’ONU).
Chassés en 1948 puis en 1967 par la violence coloniale juive puis israélienne, ils survivent pour la plupart dans des camps surpeuplés en Palestine et dans les pays voisins (Liban, Jordanie, Syrie) ou ont rejoint la diaspora dans le monde entier. Mais les Palestiniens les plus démunis, ceux qui sont sous blocus israélien depuis 16 ans dans la bande de Gaza, ceux des camps du Liban, ceux qui ont fui la guerre en Syrie, ceux qui en Cisjordanie occupée vivent la violence coloniale tous les jours, prennent la mer comme tant d’autres réfugiés. Au risque d’y périr, comme le rappelle le terrible naufrage de centaines de migrants au large de la Grèce le 14 juin. S’ils partent pour fuir la pauvreté et la violence quotidienne, les bombardements et les assassinats, c’est aussi pour avoir une vie normale à laquelle tout individu a droit.
Autre singularité 5,8 millions d’entre eux sont inscrits à l’UNRWA, l’office des Nations unies qui leur est dédié depuis 1949. Créé à titre provisoire, l’UNRWA fonctionne toujours et assure les services de bases aux réfugiés palestiniens présents en Cisjordanie, à Gaza, au Liban, Syrie et Jordanie.
Israël et ses alliés veulent la disparition de cet office onusien pour se débarrasser de la question du droit au retour des Palestinien.ne.s. Les États-Unis, suivis par d’autres donateurs, s’étaient désengagés financièrement, mettant l’UNRWA en grande difficulté.
« Au moment où je m’adresse à vous aujourd’hui, je n’ai pas les fonds nécessaires pour faire fonctionner nos écoles, centres de santé et autres services à partir de septembre », a déclaré le Commissaire général Philippe Lazzarini lors d’une conférence d’annonce de contributions au siège de l’ONU à New York au début du mois de juin 2023.
La France et les Etats membres de l’Union européenne doivent renforcer leur soutien financier afin que l’UNRWA puisse continuer sa mission.
La France est garante du droit international. L’AFPS demande instamment aux autorités françaises de veiller à son application et de garantir le droit au retour des réfugié.e.s de Palestine.
Lire le communiqué de l’AFPS à pour la commémoration de la journée des réfugié.e.s