Les mères palestiniennes, les femmes, sont comme le reste de la société, elles souffrent d’emprisonnement et d’agression.
Beaucoup de femmes palestiniennes ont été tuées par les forces israéliennes. Les dernières statistiques font état de 169 femmes qui ont été tuées pendant l’Intifada, des dizaines ont été blessées et jetées en prison où elles ont du faire face à toutes sortes de torture et d’humiliation.
En ce 8 mars, cette année, plusieurs associations de défense des femmes ont décidé d’honorer les prisonnières palestiniennes qui ont été libérées. L’association Hawwa (Eve) de Naplouse a décidé de rendre hommage aux prisonnières qui avaient été libérées, alors que le Centre d’activité féminine du camp de réfugiés de Balata a choisi d’honorer les mères des prisonniers et des Palestiniens qui ont été exilés.
D’après le Centre Palestinien des Droits de l’Homme (PCHR), les femmes en Palestine souffrent terriblement de la situation politique, et des effets socio-économiques et culturels découlant de l’occupation.
Depuis 57 ans, et le cataclysme Al Nakba en 1948, les femmes palestiniennes sont aux côtés des hommes. Elles partagent leurs activités quotidiennes et assument pleinement leur rôle au service de leur pays et de la juste cause du peuple palestinien.
Les femmes palestiniennes ont été victimes d’arrestation, de torture, d’assassinat. Leurs maisons ont été démolies et elles ont vécu dans des conditions terribles en raison de l’occupation militaire constante.
- Les femmes contre le Mur d’annexion
- manifestation à Bilin 22 février 2005
Les femmes palestiniennes ne sont pas seulement les épouses d’un prisonnier, d’un martyr, d’un déporté ou d’un blessé. L’occupation a conduit à l’arrestation et à l’assassinat de centaines de femmes palestiniennes. Elles ont été blessées, en prison elles ont été torturées, violées et ont souffert de toutes sortes d’humiliation.
Actuellement, il y a 126 femmes palestiniennes détenues en prison par les forces d’occupation.
Pendant l’Intifada Al Aqsa, l’armée israélienne a tué 169 femmes, y compris 65 enfants, ce qui représente 5% de l’ensemble des palestiniens tués depuis le 30 septembre 2000. 24 femmes sont mortes à des points de contrôle ou au passage des frontières, alors les soldats israéliens retardaient leur transfert vers un hôpital, alors qu’elles étaient sur le point d’accoucher ou qu’elles avaient besoin de soins médicaux urgents.
La démolition de leurs maisons a aussi fortement accablé les femmes palestiniennes. Le fait de voir leur famille sans toit, affamée et pauvre a été la source d’une souffrance supplémentaire pour ces femmes.
- Gaza, Khan Younes 15 décembre 2004
- plus qu’une maison, une vie détruite
Pourtant, malgré ces conditions terribles, les femmes palestiniennes sont impliquées dans la vie politique. Le PCHR rapporte qu’en 2005, plusieurs femmes ont été candidates aux élections, et que le nombre de votantes a été important.
La législation électorale palestinienne a également été modifiée et réserve maintenant aux femmes au moins deux sièges dans chaque conseil municipal ou local. Dans la Bande de Gaza, le nombre de femmes candidates aux élections municipales du 27 janvier 2005 a été de 68 sur 414 candidats au total (16.4%) pour les 10 conseils municipaux.
Les femmes en Palestine se battent encore pour leurs droits. En dépit de leur souffrance, elles sont encore debout et résolues à obtenir une égalité réelle et à se battre contre toutes sortes de discriminations.
Le PCHR appelle la Communauté Internationale à aider les femmes palestiniennes, et à faire pression sur Israël pour qu’il stoppe ses agressions.
Il appelle également à l’Autorité Palestinienne à mettre en œuvre des programmes pour aider les femmes qui souffrent de l’occupation et de ses conséquences.
Le PCHR encourage les femmes à s’investir pleinement dans le processus électoral et à exprimer leurs revendications politiques et sociales, afin de faire progresser la société.
Le Conseil Législatif Palestinien appelle aussi à approuver et à mettre en œuvre les décisions qui garantissent les droits des femmes, notamment les lois concernant les droits sociaux.