L’Autorité palestinienne a appelé la Cour à accélérer ses procédures judiciaires dans les dossiers dont elle est saisie, qui incluent les crimes commis par Israël au cours des trois guerres qu’il a menées dans la bande de Gaza, en plus des dossiers des prisonniers et des colonies.
Le Département d’État américain s’est opposé à la décision de la Cour pénale internationale au motif que sa compétence comprend les territoires palestiniens occupés, ce qui pourrait ouvrir la voie à une enquête sur les crimes de guerre commis par l’occupation israélienne.
Le porte-parole du ministère, Ned Price, a exprimé les inquiétudes de son pays concernant la tentative de la Cour d’exercer sa compétence sur l’armée israélienne.
"Nous avons toujours adopté une position selon laquelle la compétence de la cour devrait inclure exclusivement les pays qui l’acceptent ou les affaires que le Conseil de sécurité de l’ONU renvoie à la cour", a-t-il déclaré.
Price a ajouté « Nous ne pensons pas que les Palestiniens sont qualifiés comme État souverain, et par conséquent, ils ne sont pas éligibles pour devenir un État ou participer en tant qu’État à des organisations, entités ou conférences internationales, y compris la Cour pénale internationale ».
Le gouvernement palestinien a salué la décision et le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh a considéré cette décision comme une "victoire pour la justice, l’humanité, les valeurs de vérité, de justice et de liberté, et d’équité pour le sang des victimes et de leurs familles".
Le Premier ministre a déclaré : "La décision est un message aux auteurs de crimes que leurs crimes ne seront pas soumis à un délai de prescription et qu’ils ne resteront pas impunis", considérant que c’était une victoire pour le même tribunal qui a contrecarré Israël dans ses tentatives de politiser ses délibérations.
Shtayyeh a appelé la Cour à accélérer ses procédures judiciaires dans les dossiers qui lui sont soumis, qui incluent les crimes commis par Israël pendant ses trois guerres dans la bande de Gaza, en plus des dossiers des prisonniers et des colonies.
En revanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a condamné la décision de la Cour pénale internationale, et a estimé qu’elle « affaiblit la capacité des pays démocratiques à se défendre face au terrorisme ».
Et dans une série de tweets, Netanyahu a ajouté que la Cour pénale internationale avait prouvé "une fois de plus qu’elle était une institution politique et non un organe judiciaire" et qu’elle ignorait les "vrais crimes de guerre".
Vendredi, la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale de La Haye a rendu une décision majoritaire concernant la compétence de la Cour pénale internationale sur les territoires palestiniens.
Le département a dit dans une déclaration sur son site officiel que sa compétence s’étendait aux territoires palestiniens occupés en 1967, et la décision est basée sur le fait que la Palestine est membre du Statut de Rome établissant la Cour pénale internationale.
Cette décision signifie que le procureur de la Cour peut désormais entamer une nouvelle phase d’enquêtes pouvant déboucher sur des mises en accusation contre les personnes accusées de crimes de guerre commis par les autorités d’occupation contre les Palestiniens.
Traduction : Moncef Chahed