Comment imaginer un instant que ce terrorisme d’Etat, qui se répète régulièrement, ne susciterait pas de la colère, de la haine, et même des volontés de vengeance ?
L’attentat qui a eu lieu à Jérusalem contre une école talmudique d’extrême droite en découle.
La résistance, fut-ce la résistance armée, est totalement légitime et parfaitement légale. Mais il ne s’agit pas d’un acte de résistance palestinienne à l’occupation et à la barbarie des dirigeants et de l’armée d’Israël. Prenant pour cible des civils, cet attentat s’inscrit dans le piège de la stratégie israélienne de violence et de déshumanisation de l’autre considéré pour son appartenance nationale ou confessionnelle et, en ce sens, il est condamnable. La disproportion incroyable des moyens et du nombre de victimes ne saurait faire argument.
Mais la « communauté internationale », la France qui reçoit Shimon Pérès comme un invité d’honneur, doivent cesser de faire semblant de ne pas comprendre qu’à force de laisser Israël dans l’impunité la plus totale, à force de ne pas soutenir les droits et la résistance du peuple palestinien, à force de laisser impunis les crimes de guerre, ils laissent aussi la voie ouverte aux réactions de désespoir de cette nature. Pour les arrêter et pour pouvoir ouvrir une perspective politique fondée sur le droit, il faut mettre un terme au terrorisme d’Etat d’Israël.