Le 31 mai, l’entreprise General Mills a annoncé qu’elle avait cédé les 60% de parts qu’elle détenait dans sa filiale israélienne. Au cours des deux dernières années, la société a été prise pour cible par l’American Friends Service Committee (AFSC) en raison du fait que certains de ses produits Pillsbury sont fabriqués dans une colonie israélienne illégale.
La déclaration de General Mills ne fait pas référence à la campagne BDS et affirme que cette décision reflète simplement les "choix stratégiques de la société quant à la priorité à donner à nos ressources pour obtenir des rendements supérieurs". Bodan Holdings, une société basée en Israël qui détenait précédemment les 40% restants de l’entreprise, reprendra l’ensemble des opérations. Comme le souligne l’AFSC sur Twitter, on ne sait toujours pas si les produits Pillsbury peuvent encore être fabriqués dans l’usine en vertu de l’accord de licence de General Mills.
"Le désinvestissement de General Mills montre que la pression publique fonctionne même sur les plus grandes entreprises", a déclaré Noam Perry de l’AFSC dans un communiqué. "Avec cette décision, General Mills rejoint de nombreuses autres entreprises américaines et européennes qui se sont désinvesties de l’occupation illégale israélienne, notamment Microsoft et Unilever au cours des deux dernières années. Nous appelons toutes les entreprises à se désengager de l’occupation illégale et brutale de la Palestine par Israël, ainsi que du système d’apartheid dont elle fait partie. Nous félicitons General Mills pour cette décision et espérons qu’il s’agit du premier pas vers la rupture de tous ses liens avec l’apartheid israélien et vers le respect des droits humains universels."
.@GeneralMills’ Pillsbury factory in the Atarot Industrial Zone, an illegal Israeli settlement in East Jerusalem, is displacing, exploiting & stifling Palestinians—making it complicit in Israel's occupation & annexation of the West Bank. INFO THREAD ! #PillsburyOutOfPalestine
1/17 pic.twitter.com/kSwTIilGpD— rachel and 0 others (@gaychelquacker) September 21, 2020
L’initiative "Pas d’argent pour l’occupation" de l’AFSC a été soutenue par des organisations de défense des droits de l’Homme telles que American Muslims for Palestine et Jewish Voice for Peace, ainsi que par l’Ainsworth United Church of Christ de Portland, dans l’Oregon. Elle a également été soutenue par cinq membres de la famille Pillsbury, qui ont publié une tribune dans le Star Tribune en avril 2021 appelant au boycott. "Nous sommes fiers de voir notre nom de famille associé à des produits vendus dans le monde entier", peut-on y lire. "Mais par les temps qui courent, nous ne pouvons plus en bonne conscience acheter des produits portant notre nom".
"Tant que General Mills continuera à profiter de la dépossession et de la souffrance du peuple palestinien, nous n’achèterons aucun produit Pillsbury", poursuit le communiqué. "Nous demandons à General Mills de cesser de faire des affaires sur des territoires occupés. Et nous appelons toutes les personnes de bonne conscience et toutes les organisations socialement responsables à travers le monde à se joindre au boycott des produits Pillsbury jusqu’à ce que General Mills cesse cette pratique illégale et immorale."
AFSC a célébré l’annonce sur les réseaux sociaux. "Le désinvestissement de General Mills montre que la pression publique fonctionne même sur les plus grandes entreprises", a écrit le groupe. "Nous appelons toutes les entreprises à se désinvestir de l’occupation illégale et brutale de la Palestine par Israël, et du système d’apartheid dont elle fait partie. Nous félicitons General Mills pour cette décision et espérons que c’est la première étape pour couper tous ses liens avec l’apartheid israélien et vers le respect des droits humains universels."
Traduction : AFPS