Le cadre était agréable, l’hébergement n’avait rien de spartiate et tout le monde a remercié Gérard Guyot et l’équipe de Grenoble, d’avoir pu, dans des conditions relativement difficiles, mener à bien ce projet.
Les difficultés de préparation ont été soulignées : le bureau national, débordé par trop de tâches n’a pas pu consacrer le temps de préparation qu’il aurait fallu. Les inscriptions se sont faites tard, les intervenants pressentis (une petite dizaine), tous intéressés par cette initiative, n’ont pas pu se rendre disponibles à l’exception de Dominique Vidal ; Bernard Ravenel s’est souvent trouvé gêné de solliciter des intervenants dans des délais aussi courts. Le coût pour faire venir des intervenants palestiniens et les obstacles mis à leurs déplacements ont été également un handicap.
Ce manque de préparation (absence de programme préalable, tâtonnement pour la mise en route, absence de rapporteurs dont le principe avait pourtant été admis…) n’a pas entraîné les défaillances que certains craignaient le premier jour.
Toutes les conférences (B. Ravenel, I. Avran, D. Vidal, Z. Meddouk, S. de Wangen, F. Diehlmann) ont été suivies avec intérêt, et appréciées. Les problèmes soulevés ont été d’ordre pédagogique. Il aurait fallu disposer de supports papiers et de vidéo-projection, limiter la durée des interventions, avoir des écrits et peut-être, à certains moments, travailler en groupes.
Ces journées denses ont été pour tout le monde riches d’enseignements. Pour ceux qui avaient participé à la première université, au Larzac, en 2002, ce n’était pas redondant.
Des jeunes (en référence à la date d’adhésion) ont dit leur satisfaction de rencontrer à cette occasion les responsables de l’AFPS. Et puis, nous avons pu parler de la vie de l’association et du vécu d’une année très difficile pour ses responsables au niveau de l’animation du mouvement de solidarité.
Des suggestions ont été faites : inviter des représentants d’associations partenaires de France et de l’étranger ? Faire intervenir des élus dans le cadre de formation (pouvant également donner lieu à des subventions) ? Avoir plus de participants (en sachant que le nombre peut conditionner la forme : ce que nous avons fait à moins de 50 n’aurait pas été possible à 100 ) ? Autant de questions-suggestions qui posent le problème des moyens financiers (il avait été signalé avant, que le prix était cher pour certains).
Pour la suite, puisqu’il se dégage une volonté de recommencer (et même l’année prochaine malgré la tenue de l’assemblée générale), on retiendra quelques idées :
commencer par définir les objectifs (ne pas prévoir les intervenants avant la fixation d’objectifs…) et, éventuellement, le public visé (jeunes, « jeunes » dans l’AFPS, responsables et militants les plus engagés, ou tous les adhérents) ?
créer une commission formation qui proposerait au Bureau national les objectifs, les intervenants souhaités, recenserait les moyens, et réfléchirait aussi à l’exploitation de la production des intervenants et des débats ?
confier réellement la préparation aux groupes locaux, en s’y prenant suffisamment tôt ?
bien appréhender les coûts et voir quelles solutions proposer pour que le prix ne soit pas un obstacle empêchant certains de venir
prendre en compte la dimension pédagogique : jeux de rôles, groupes de travail…
Au delà de la satisfaction largement exprimée, le résultat immédiat sera peut-être l’impulsion donnée à la communication au sein de l’association et à l’extérieur, via le site internet, grâce à l’investissement et à la guidance éclairée de Nicolas Schmitz. S’il n’y avait pas d’objectif bien défini au départ, par ce biais, il y en a bien un à l’arrivée : tout faire pour soutenir la cause palestinienne.
Daniel COUTANT et Jean Marc GERLIER.