Vendredi nous étions en Pays Basque à Mauléon dans la Soule. Après la présentation de notre diaporama fait d’après plusieurs missions en Palestine, nous avons dû répondre à de très nombreuses questions, en particulier sur le BDS. Le samedi matin nous voulions « tracter » et faire signer des pétitions « Orange » et sensibiliser les gens sur les prisonniers palestiniens, mais la pluie a tourné au déluge. Nous avons répondu à une interview sur la radio locale Xiberoco Botza (la Voie de la Soule ; le X en basque se prononce « tchi »). A part le temps, ce fut une belle expérience.
Dimanche nous étions invités à tenir une table militante pour le meeting du Front de Gauche avec la venue de Mélenchon. Dès 9 heures nous avons préparé notre table à peu près abritée de la pluie et beaucoup de gens sont venus nous voir et nous avons fait signé des pétitions, nous avons parlé des prisonniers. Très bon accueil. Près de 7.000 personnes sont venues au meeting, ce qui pour Pau est surement un beau record.
Nous revenons avec plus de 200 signatures de la pétition Orange, ce qui fait pour le groupe Pau 420 signatures depuis le début de la campagne. Nos amis du Pays basque nous ont promis d’essayer d’en récolter aussi de leur côté.
Pendant ces deux jours nous avons anticipé la journée du 17 avril, journée des prisonniers avec le tract fait par le groupe de travail prisonniers (merci à Yves Jardin).
Sujet très sensible dans notre région, nous avons fait un tract pour soutenir Georges Ibrahim Abdallah que nous suivons depuis longtemps. Il vient d’être transféré de Lannemezan à la prison de Fresnes où il y avait ce samedi 14 avril une manifestation pour appuyer sa huitième demande officielle de libérat ion. Il est actuellement au Centre national d’évaluation (CNE), où, dans le cadre de la loi sur la rétention de sûreté, des médecins devront examiner la « dangerosité » de son engagement politique. Rappelons juste que Georges est libanais, militant pro palestinien et qu’il est en prison en France depuis 28 ans (sa peine de sureté était de 15 ans).
Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, avait déclaré en janvier pour « Al-Akhbar » et « France 24 » que les enquêteurs français avaient réagi « comme des voyous » en ce qui concerne les fabrications des preuves qui ont vi sé Abdallah. Il va bien au-delà de ces déclarations lorsqu’il annonce la semaine dernière au magazine « Marianne » que « les actes de Georges Abdallah sont des actes de résistance. Et qu’il est inacceptable de le traiter aujourd’hui de manière pire que les assassins ». Malgré cela, Marianne a dévoilé dans ce même numéro, citant une source du département d’Etat américain, que le président américain Barack Obama « s’oppose fermement à la libération de Georges Ibrahim Abdallah et qu’il a récemment informé officiellement les autorités françaises de sa position ».
Le premier ministre libanais Najib Mikati en février dernier, en visite officielle à Paris avait souhaité que la France libère Georges et soit renvoyé au Liban.
Nous suivons attentivement ce dossier.
Yves