Mise à jour du 25 août 2022 : Jeudi 25 août, l’avocat de la famille, a annoncé que les premiers résultats de l’autopsie montrent que Mohammed Shaham a été assassiné par trois balles réelles. L’autopsie révèle que le jeune homme a été blessé par trois balles : une première dans la tête, endommageant son crâne, une deuxième qui a touché son cœur, sa poitrine et ses reines, et la dernière qui a percé son flanc. Il est prévu que la famille demande à la cour suprême israélienne de remettre le cadavre de leur fils.
A l’aube du lundi 15 août 2022, les forces d’occupation israéliennes ont tiré sur Mohammed Shaham, un jeune Palestinien de 21 ans lors d’un assaut militaire dans sa maison à Kafr Aqab, au nord de Jérusalem occupée. Il est décédé le lundi 15 août au matin après avoir succombé à ses blessures.
Des sources locales ont rapporté que les forces lui ont tiré une balle mortelle dans la tête avant de l’enlever sans donner plus de détails sur son état de santé.
Ibrahim Shaham, le père de Mohammad a déclaré que les soldats ont tiré sur Mohammed dès qu’il a ouvert la porte : "Ils ont laissé mon fils se vider de son sang pendant 40 minutes tout en fouillant la maison avant de le transférer vers une destination inconnue".
Mohammad était titulaire d’un diplôme industriel en climatisation et réfrigération de l’Institut Qalandia et le frère d’une fratrie de six, dont trois aveugles : Sanad (23 ans), Ahmed (20 ans) et Rimas (12 ans). Le 15 mars 2022, son cousin Alaa Al-Shahham avait été tué par les forces israéliennes lors d’affrontements dans le camp de Qalandia.
De son côté, la mère d’Al-Shahham a déclaré à l’agence de presse palestinienne WAFA : « Muhammad pensait que des voleurs essayaient de s’introduire dans la maison, alors il a sauté de son lit vers la porte, et dès qu’il est arrivé, les soldats ont explosé la porte et ont tiré des balles avec une arme silencieuse vers sa tête. J’ai crié aux soldats et l’un d’eux m’a dit qu’ils s’étaient trompés de maison ! Et ils ont également tiré par erreur, immédiatement sans avertissement et sans même s’enquérir sur l’identité de la famille ».
« J’ai essayé d’aider Muhammad, et j’ai attrapé ses mains, et il m’a regardé et a souri, et a fait un léger gémissement. Ensuite, les soldats de l’occupation m’ont poussé et m’ont empêchée de m’approcher ».
Rédaction : AFPS / DD
Sources : WAFA, Days of Palestine, Quds News Network