Naftali Bennett est un populiste type, opportuniste. Exemple : prier sur le Mont du Temple ? Si la Jordanie renâcle, il change d’avis. Sur l’UE ? Il montre un grand pragmatisme : Bennett, ancien ministre de l’Économie voulait naguère faire changer l’UE en la « trompant » (sic) afin de prendre les subventions européennes quelles qu’en soient les conditions (selon une vidéo en hébreu de 2015). Mais mentir est risqué… Yair Lapid, actuel ministre des Affaires étrangères, n’a pas non plus la même stratégie offensive et brutale que Netanyahou, jugée inefficace à terme, sur BDS.
Avec l’UE, considérée comme faible politiquement par le gouvernement d’Israël, il faut faire des affaires comme le souhaitent les grandes compagnies ; et Lapid veut donc « réparer » les relations avec l’UE occidentale. Le « ministère des Affaires stratégiques », chargé un temps de l’offensive anti-BDS a ainsi été fermé à cause des critiques (il faisait plus de mal que de bien).
Les diplomates israéliens. Très peu nombreux, et mal à l’aise, c’est évident, en grève tous les deux ans, pour raison de salaires insuffisants compte tenu de leurs risques ; une majorité des employés des Affaires étrangères travaillent pour la sécurité ; dont la plupart, sans idéologie, cyniques, comprennent bien cependant qu’ils défendent des crimes.
Ce n’est pas du tout la même chose au ministère de l’Économie, où violer le droit international, est la façon générale de « faire des affaires » pour Israël, ce que ne peuvent dire et faire politiciens et diplomates. Et ce qui ne semble guère gêner l’UE, engagée dans un accord d’association intouchable, semble-t-il. A suivre.