Cette année, la Fête de l’Huma s’est déroulée les 9, 10 et 11 septembre sur l’ancienne base aérienne 217 du Plessis-Pâté, en plein cœur de l’Essonne, à deux pas de Brétigny-sur-Orge.
Pendant les trois jours de la Fête de l’humanité, la Palestine et Salah Hamouri étaient à l’honneur dans toutes les allées. Le stand de l’AFPS n’a pas désempli du week-end !
Jour 1 : Inauguration du stand et Déambulation #LibérezSalah
Après une installation aux aurores du stand de l’AFPS par ses militantes et militants, et une première après-midi de rencontre avec les festivaliers, le stand a été inauguré à 17h30, en compagnie de nombreuses personnalités, telles que l’Ambassadrice de Palestine en France, Hala Abou Hassira, la député française, Elsa Faucillon et nos invités palestiniens de la résistance populaire, Amal Khader et Munther Amira.
Ensuite, un large cortège de l’AFPS a investi les allées de la Fête de l’Humanité pour demander d’une seule voix : "Libérez Salah ! Libérez Salah !".
Un grand nombre de festivaliers s’est joint à la déambulation. Largement remarquée, cette action a permis de faire encore d’avantage connaître la situation de Salah Hamouri et d’amplifier le soutien pour sa libération.
Jour 2 : Trois interventions remarquables et remarquées
Après la réussite du premier jour à la Fête de l’Humanité, la journée du samedi était bien remplie !
A 11h, l’AFPS, en compagnie d’Elsa Lefort Hamouri et de Leila Shahid, a salué l’intervention de Fabien Gay au Village du Monde et son soutien à Salah Hamouri ainsi que sa condamnation ferme et forte de l’apartheid israélien. Munis de drapeaux et de pancartes, les militantes et militants ont applaudi cette prise de parole et ont de nouveau appelé à la libération de Salah Hamouri.
A 14h, la tente était comble pour assister au débat "Comment mettre fin à l’apartheid israélien ?" proposé par BDS France et l’AFPS. La vice-présidente de l’AFPS, Anne Tuaillon, ainsi que Munther Amira, ami et partenaire palestinien de l’AFPS, sont intervenus avec, Jean-Claude Samouiller, Président d’Amnesty International France, et Fiona Ben Chekroun, Coordinatrice des campagnes BDS en Europe. Les nombreux échanges qui ont suivi les présentations ont été très riches et mobilisateurs. Le moment fort fut notamment la prise de parole du jeune Saleh, un enfant franco-palestinien de 12 ans, qui a raconté l’oppression qu’il subit.
A 16h, le stand de l’AFPS était empli de militants et festivaliers venus écouter Munther Amira et Amal Khader, deux résistants palestiniens vivant respectivement au camp d’Aida à Bethléem et au village de Beita, qui mènent la lutte sur tous les fronts contre la colonisation, contre l’occupation et contre l’apartheid israéliens.
Munther Amira a notamment présenté les multiples actions extrêmement variées qu’il met en place au sein des comités de résistance populaire dans de nombreuses villes de Cisjordanie occupée telles que des dons de sacs pour les écoliers, la protection des plus marginalisés face aux attaques des colons, les actions de cueillette des olives, l’organisation de manifestation...
Amal a raconté la façon dont elle participé à l’organisation de la mobilisation des femmes du village de Beita, et l’inventivité qu’elles ont déployé pour réussir à faire partir les colons en juillet 2021. Avec un discours aussi fort qu’émouvant, elle a néanmoins rappelé la répression féroce à laquelle ce village continue de faire face, avec notamment 14 jeunes ayant été tués par l’armée israélienne en à peine plus d’un an.
A 18h, c’est devant une salle comble que dix jeunes ont témoigné de retour de Palestine où ils ont passé 2 semaines cet été dans le cadre de la Mission Découverte proposée par l’AFPS aux 18 - 30 ans. Ils ont rendu compte de ce qu’ils ont vu et vécu à Naplouse, Masafer Yatta, Jérusalem-Est, Hébron, Ramallah et Bethléem. Tous les sujets ont été traités avec brio et haute précision : l’eau, l’agriculture, la culture, la répression, la détention politique, les démolitions de maisons palestiniennes, la violence des colons, le quotidien de leurs pairs étudiants, l’armée israélienne, la résistance palestinienne...
Toutes et tous ont fait le même constat : un voyage qui a complètement transformé leurs vies. Chacune et chacun d’entre eux a terminé la restitution par les mots qu’ils et elles retiennent de ce voyage, parmi lesquels : amour, force, résilience, espoir. C’est sur ces derniers mots que les dix jeunes ont été largement applaudis par une standing ovation.
Jour 3 : Une journée ensoleillée et un débat sur Gaza avec l’UJFP
Le stand n’est pas passé inaperçu et de nombreux et nombreuses festivalier.e.s s’y sont arrêté.e.s, pour y acheter des produits palestiniens, pour y signer la pétition #StopColonies, pour voir les expositions sur l’apartheid et sur Gaza, pour déguster des dattes et du thé à la menthe, pour goûter le fameux snack "zeit o zaatar", ainsi que pour parler de la Palestine ou profiter d’un air de musique palestinienne.
Une partie de l’équipe de l’AFPS s’est rendue le matin sur le stand du PCF 92 auquel était invité Amal Khader ainsi que d’autres femmes résistantes du Kurdistan, du Sahara Occidental, d’Afghanistan et d’Amérique Latine pour y parler du rôle des femmes dans les luttes. L’intervention d’Amal, par son témoignage poignant et l’hommage vibrant qu’elle a rendu à Shireen Abu Aqleh, a fait lever toute l’assemblée, émue jusqu’aux larmes. Une série d’accolades et de photos de solidarité s’en est suivie. Ce fut un moment très fort qui restera dans les mémoires.
Encore une fois, la salle-débat était remplie pour l’intervention de Véronique Hollebecque de l’AFPS et de Pierre Staumbul de l’UJFP sur le blocus de Gaza. Les vidéos d’Iyad Al Asttal du collectif Gaza Stories ont été particulièrement appréciées !
A 14h, à l’invitation de l’Humanité, le Président de l’AFPS Bertrand Heilbronn est intervenu aux côtés de l’Ambassadrice Hala Abou Hassira, du journaliste Pierre Barbancey, de la responsable Palestine du Parti Communiste Mathilde Caroly et de Munther Amira sur le thème : "La solution à deux états est-elle encore possible ?" Les prises de parole de Munther Amira et Bertrand Heilbronn ont été particulièrement applaudies. Ce fut l’occasion pour l’AFPS de rappeler avec force le travail qu’elle mène à travers de nombreuses campagnes et aux côtés des Palestiniens, la lutte contre l’apartheid israélien et pour le respect du droit international et des droits fondamentaux du peuple palestinien, dont celui à l’autodétermination.
Forts et fortes de ce succès et de la réussite de ces trois jours, les militantes et militants de l’AFPS ont continué l’après-midi à informer, mobiliser et échanger avec les festivaliers sur la situation en Palestine et ces échanges furent très riches !
Aux alentours de 20h, ils ont fermé le stand, fier.e.s de ce formidable week-end et déjà motivé.e.s pour l’édition 2023.
A l’année prochaine !