La Palestinienne qui entonne à pleine voix ces vers devant une salle enthousiaste (you-you compris), accompagnée par les jeunes musiciens gardois venus donner en son honneur un petit récital de musique orientale, n’est pas une chanteuse professionnelle : c’est une militante politique. Invités en France pour deux semaines par le groupe AFPS de Nîmes, Nadia Harb et son mari Elias viennent de parler longuement de la situation en Palestine - en particulier dans leur région de Bethléem où Nadia a été candidate aux dernières élections sur la liste du PPP (communiste).
Le mur qui passe à 30 mètres de leur maison, les enfants non scolarisés, le chômage, l’extrême difficulté de la vie quotidienne sous l’occupation..., les sujets graves se sont succédé. Nadia pourtant maintenant chante, dans la connivence découverte avec le joueur de oûd et ses camarades.
Tout ce 12 novembre s’est trouvé placé ainsi sous le double signe de l’engagement (comme pendant le long débat qui a clos la journée) et de la convivialité, témoin l’"atelier cuisine" du matin, au cours duquel une vingtaine d’apprenties (et même d’apprentis) improvisées avaient préparé sous la direction de Nadia et Elias un repas palestinien auquel 76 convives sont venus faire honneur. "Si nous luttons pour notre pays, ce n’est pas parce que nous aimons la mort, mais la vie" a conclu ce couple de militants chrétiens engagé avec le PARC dans de nombreuses activités, particulièrement en direction des femmes(agriculture, nutrition, responsabilités économiques et sociales).
Tous deux étaient attendus les jours suivants à Montpellier, Grenoble, Toulouse, Marseille, Alès, Aniane, puis Nîmes à nouveau.