Le photographe de B’Tselem Aref Daraghmeh a été arrêté le 31 octobre, au point de contrôle de Tayasir, dans la Vallée du Jourdain (Cisjordanie).
Après avoir été retenu au point de contrôle pendant une heure environ, il a été emmené vers un poste militaire. Les soldats l’ont laissé assis sur une chaise en plein soleil. Un soldat l’a frappé au dos. Après environ quatre heures, M. Daraghmeh s’est trouvé mal, a perdu connaissance et à été emmené vers une clinique puis vers un hôpital à Afula, où il a reçu des soins médicaux.
A 22 heures, il a été transporté de l’hôpital vers le commissariat de police de la colonie d’Ariel. Il y a été retenu pendant quatre heures, pendant lesquelles la police l’a interrogé sur sa présence à une manifestation contre l’avant-poste de Shirat ha’Asabim installé en 2017. A la manifestation, Aref Daraghmeh a assisté à la conduite des forces de sécurité envers les protestataires.
Avant qu’elles le relâchent vers 4 heures du matin, l’armée et la police ont refusé de donner des renseignements sur l’état de santé de M. Daraghmeh et sur l’endroit où il se trouvait, malgré des demandes répétées.
Cette arrestation est un nouvel exemple de l’attitude des autorités israéliennes envers des millions de Palestiniens depuis plus de 52 ans : une réalité quotidienne de violence, d’oppression, de harcèlement, de mépris et d’humiliation.
Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers.