Photo : Un vieil homme palestinien brandit le drapeau de la Palestine devant des tanks israélien lors d’un assaut israélien sur Tulkarem, le 22 août 2024 © Quds News Network

Trois Palestiniens ont été tués lors d’une attaque aérienne israélienne contre une maison du camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la Santé.

Nida Ibrahim, d’Al Jazeera, a déclaré jeudi que le raid se poursuivait 12 heures plus tard dans la zone encombrée, avec des bruits d’explosifs et de tirs entendus et des drones volant au-dessus.

"Les habitants du camp de réfugiés affirment que l’armée israélienne a mis le feu à certaines maisons et que les équipes de la défense civile ne sont pas autorisées à entrer pour éteindre les incendies", a-t-elle déclaré.

L’attaque aérienne de jeudi est intervenue alors que les Brigades Qassam, la branche militaire du Hamas, ont déclaré que des combattants de leur bataillon de Tulkarem s’étaient heurtés à des soldats israéliens dans le camp et avaient fait exploser des engins explosifs visant des véhicules militaires.

"Nos combattants continuent d’affronter les forces d’occupation et nous avons réussi à les toucher directement", ont déclaré les Brigades Qassam.

L’armée israélienne a déployé des tireurs d’élite sur les toits et envoyé des bulldozers pour détruire les infrastructures.

Le réseau d’information Quds a publié une vidéo d’un incendie après l’assaut terrestre de l’armée sur le camp.

L’armée israélienne a déclaré que ses avions avaient frappé "plusieurs militants" à Tulkarem, tandis que les forces terrestres recherchaient des explosifs enfouis.

Des dizaines de bâtiments ont été détruits au cours de l’opération et au moins un soldat israélien a été blessé.

Tulkarem a été durement touchée par les raids israéliens, avec 90 maisons détruites par les opérations de l’armée israélienne depuis le début de la guerre d’Israël contre Gaza en octobre, a déclaré Ibrahim d’Al Jazeera.

Les forces israéliennes ont également mené des raids dans des villes et des villages de Cisjordanie, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa, et ont arrêté deux adolescents dans la ville de Deir Ballut et dans la ville de Tubas.

Au total, 25 Palestiniens, dont deux femmes et un enfant, ont été arrêtés pendant la nuit et jusqu’à jeudi matin en Cisjordanie, selon Wafa.

La Commission des affaires des détenus et ex-détenus et la Société des prisonniers palestiniens (Palestinian Prisoner’s Society - PPS) ont déclaré dans un communiqué commun que les raids israéliens étaient marqués par la violence et l’intimidation.

Des témoins ont déclaré à PPS que les détenus et leurs familles ont été menacés et que leurs maisons ont été endommagées.

Dans le village de Burqa, à l’est de Ramallah, les troupes israéliennes ont affronté les Palestiniens et ont utilisé des gaz lacrymogènes, des balles réelles et des bombes assourdissantes.

Les attaques en Cisjordanie se sont multipliées depuis le 7 octobre, les forces israéliennes ayant tué plus de 600 Palestiniens dans le territoire occupé, dont 144 enfants, tandis que plus de 10 000 Palestiniens ont été arrêtés.

Dans un arrêt historique mais non contraignant, la Cour internationale de justice (CIJ) a déclaré le mois dernier que la présence continue d’Israël dans le territoire palestinien occupé était illégale et qu’elle devait cesser "le plus rapidement possible".

Entre-temps, la police israélienne a arrêté quatre colons israéliens accusés d’avoir participé à un carnage meurtrier dans le village de Jit, en Cisjordanie, la semaine dernière, ce qui a suscité une condamnation internationale.

Les quatre suspects font l’objet d’une enquête pour "terrorisme contre les Palestiniens", selon une déclaration de la police et du service de sécurité Shin Bet rapportée par l’agence de presse Reuters.

Traduction : AFPS