Le tramway de Jérusalem circule depuis plusieurs années, y compris dans la partie-est de la ville, un territoire occupé, selon le droit international.
D’après le rapport que publient plusieurs ONG, trois entreprises françaises (constructeurs et bureaux d’études) contribuent aujourd’hui aux différents projets d’extension de ce tramway. Il s’agit d’Alstom, de SYSTRA et d’EGIS-RAIL, les deux dernières étant des entreprises à capitaux majoritairement publics.
« Trois sociétés françaises, deux sociétés à capitaux publics majoritaires, qui rend donc la chose particulièrement scandaleuse de notre point de vue, témoigne Didier Fagart, auteur du rapport et membre de l’Association France Palestine solidarité (AFPS), du point de vue de la contradiction qu’il peut y avoir entre la politique de la France dans la région, sa dénonciation permanente de la colonisation israélienne, donc on a du mal à admettre et à comprendre que le gouvernement français ne prenne pas les dispositions nécessaires pour faire cesser ce déni de droit. »
La France considère que Jérusalem doit être capitale de deux Etats, Israël et la Palestine. Paris a critiqué la récente décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et d’y transférer son ambassade. Contactées par RFI, plusieurs entreprises citées dans le rapport n’ont pas donné suite à nos demandes d’interview.