Le 24 octobre 2018 à Nice, le public, une soixantaine de personnes, était composé majoritairement de membres du collectif pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens mais aussi de personnes nouvelles.
La soirée s’est ouverte par la lecture du poème de Marmoud Darwich "La trace du
papillon" puis par la présentation des intervenants : la maman de Razan (le papa fatigué n’a pas pu venir), Iyad Alasttal, le réalisateur et A. Vera de l’AFPS Evry. Iyad a parlé de son parcours de cinéaste, des conditions de réalisation du documentaire sur Razan et sa famille lors des marches du retour autour de l’assassinat par un sniper israélien de Razan, volontaire médicale.
Le film a ensuite été visionné dans un silence recueilli, pris dans l’absurdité meurtrière de ce qui est montré et dans la souffrance de la famille.
La parole de Mme S .El Najjar vient dire encore et encore ce non sens de la mort de sa fille. Pourquoi l’ont ils tuée ? pourquoi l’ont ils fait et de quel droit ?
Elle montre tout ce qui lui reste de la jeune fille, une blouse de secouriste perforée par une balle et les "armes" de sa fille, les bandes de gaze pour secourir les blessés.
Elle-même, après le décès de sa fille, est allée aussi porter secours. La salle accueille cette souffrance qui a besoin de se dire à la face du monde et qui réclame que justice soit faite. Une minute de silence, lourde d’émotion et de révolte sourde face à tous ces crimes restés impunis, suit ce témoignage.
Il faut un temps pour que le débat puisse commencer. Un participant précise à la maman qu’il existe un mouvement de solidarité qui se démarque des positions officielles, elle répond l’avoir découvert lors de cette tournée et nous en remercie. Un outil, une "arme" non violente : BDS dont les premiers succès ont été évoqués. Il faut aussi renforcer la campagne citoyenne internationale Que présente A. Vera.
La rencontre se termine par l’interview, faite par une chaîne gazaouie de la volontaire médicale Razan et la soirée par un repas convivial.