Deux rendez-vous à Grenoble le 18 octobre, deux rendez-vous avec Gaza, avec Razan, ses parents et Iyad Alasttal, le réalisateur de ce très émouvant documentaire, et les organisateurs de la tournée : Michel Ouaknine de l’UJFP et Bertrand Heilbronn, Président de l’AFPS.
À midi 80 étudiant.e.s avaient répondu à l’invitation des associations d’étudiant.e.s de Sciences po (FFIPP et Sciences-po monde arabe) avec lesquelles l’AFPS Isère Grenoble travaille régulièrement.
Le soir 140 personnes en ville à l’invitation de l’AFPS avec le soutien du Collectif isérois pour la Palestine.
La projection du film de Iyad plonge le spectateur pendant une demi-heure dans cette terrible réalité : marches du retour, répression, assassinats, travail des secouristes, vie quotidienne à Gaza… et le témoignage terrible de Sabreen, la maman de Razan.
Une immense émotion durant le film, mais aussi quand Sabreen a montré le gilet - percé par la balle assassine tirée en toute connaissance de cause par un soldat de l’armée israélienne - et le badge de secouriste de Razan.
Les débats qui ont suivi ont certes porté sur le côté humanitaire des questions posées par le film mais aussi sur des aspects beaucoup plus politiques sur la situation, sur les actions possibles, sur l’avenir de la bande de Gaza, sur la résistance palestinienne. À plusieurs reprises, les deux parents de Razan et Iyad ont insisté pour rappeler qu’il s’agit d’une résistance populaire.
Une partie du débat a porté sur la question de l’impunité, qui est le moteur des crimes de guerre commis par l’État d’Israël.
Outre la campagne BDS qui est une des réponses, l’AFPS a insisté sur l’exigence d’une suspension de tout échange ou coopération militaire entre la France et Israël, et de la comparution des criminels de guerre devant la Cour pénale internationale (CPI).
Bertrand Heilbronn a salué à ce sujet l’immense travail des organisations palestiniennes de défense des droits de l’Homme, qui intègre évidemment le dossier emblématique de Razan.
Les participants ont aussi été appelé à envoyer des messages sur les sites de l’Élysée et du Ministère des Affaires étrangères pour demander la levée immédiate du blocus de Gaza, l’arrêt de toute coopération militaire avec Israël et le soutien à la CPI face aux pressions des États-Unis.