Ariel Sharon a fait le choix de torpiller tout espoir de cessez-le-feu, tout espoir de paix. Il porte la très lourde responsabilité d’un nouveau cycle de violence que subiront, quelle que soit la dissymétrie des proportions, le peuple palestinien et le peuple israélien. Il en fait le choix, espérant rendre la paix impossible, espérant le chaos, espérant gagner du temps, celui des faits accomplis, celui de la colonisation, celui des murs d’annexion. En fait, celui du sang, auquel il est urgent de mettre un terme.
Il faut au contraire renouer avec l’espoir. Celui-ci ne peut se fonder que sur la perspective sérieuse et garantie d’une paix reposant sur la légalité internationale. Tel était officiellement le plan du Quartette : celui-ci, collectivement, comme chacun de ses membres, doit réagir au plus vite.
D’urgence, il faut déployer une force de protection internationale du peuple palestinien.
Paris, le 12 juin 2003.