Une vingtaine de personnes ont participé aux débats lors de la séance d’étude sur la Nakba organisée par l’AFPS Alsace le samedi 30 septembre 2023.
La Nakba, commémorée le 15 mai de chaque année par les Palestiniens (à cette même date Israël célèbre sa création), est un traumatisme encore présent pour tou.te.s les Palestinien.ne.s.
Israël nie les circonstances de sa création et interdit aux Palestinien.ne.s de se souvenir publiquement de cet épisode de leur histoire. En même temps il continue de perpétrer le nettoyage ethnique de 1948, et celui de 1967, à travers des actions que le droit international qualifie de crimes de guerre de la part d’une armée d’occupation.
Les méthodes n’ont pas changé depuis 1948 et "l’installation d’un peuple sans terre sur une terre sans peuple" a vu près de 800 000 Palestinien.ne.s chassé.e.s de cette terre, et dont les descendant.e.s vivent toujours dans des camps de réfugiés, sans droit au retour, 75 ans plus tard.
Quelques méthodes parmi celles utilisées par Israël :
– la multiplication des statuts de la population en fonction du lieu de résidence,
– le zonage du territoire,
– le vote de lois discriminatoires (loi Etat Nation du Peuple Juif, apartheid),
– les destructions de maisons, bâtiments publics, écoles, terres agricoles, etc..,
– l’implantation croissante des colonies et le déplacement des populations,
– les assassinats ciblés et autorisés sous prétexte de terrorisme,
– les attaques contre des lieux de culture (universités, théâtres, …) et de cultes,
– la négation même de l’existence d’une population palestinienne.
La Nakba, faute originelle du sionisme, risque de perdurer tant qu’Israël ne reconnaitra pas cette faute pour ouvrir la voie à une réparation, et appliquer le droit au retour ou l’indemnisation aux 5 millions de réfugié.e.s. spoliés de tous leurs droits en 1948 et 1967, tel que le prévoit le droit international.
Seule l’intervention de pays attachés à une véritable démocratie, partout dans le monde, pourra faire cesser cet état de fait, et faire en sorte que la population juive d’Israël, abandonnent "ses privilèges", et laissent aux populations non juives la place à laquelle ils ont droit.
L’un des moyens à la disposition de toutes et tous est le Boycott – Désinvestissement – Sanctions.
Il faut travailler à rassembler largement toutes celles et tous ceux pour qui les mots Justice et Liberté ne sont pas vides de sens, pour faire pression sur notre Gouvernement et l’obliger à couper tous ses liens économiques avec Israël qui bafoue, en toute impunité le droit international depuis 75 ans et plus.